Il date déjà de 2004 et le souvenir qu'il a laissé sur de nombreux joueurs est impérissable. Pourtant, relancez GTA San Andreas aujourd'hui… et ça pique ! Ce n'est pas mieux pour la version remaster, qui est graphiquement ratée et qui apporte plus de bugs qu'elle n'en corrige.
Développé par Rockstar au début des années 2000, GTA San Andreas est l'exemple type de ce qui a fait le succès de cette série. Grand monde ouvert avec des libertés totales pour le joueur, l'histoire est aussi immersive, violente et passionnante. Un succès parmi les meilleurs jeux vidéo de tous les temps, et sur le podium des meilleurs titres Grand Theft Auto.
Il y a cinq ans, Carl Johnson a échappé de pressions de la vie à Los Santos, dans l'État de San Andreas. Une ville déchirée par les gangs, la drogue et la corruption, où les stars de cinéma et les millionnaires font de leur mieux pour éviter les dealers et gangsters. Maintenant, Carl doit rentrer chez lui. Sa mère a été assassinée, sa famille s'est effondrée et ses amis d'enfance courent à la catastrophe, attirés par une vie de crime et de violence. À son retour au quartier, trois flics corrompus harcèlent et menacent CJ, l'obligeant à faire leurs sales taches. Suite à quoi, Carl Johnson sera amené à voyager à travers San Andreas, pour sauver sa famille et de prendre le contrôle des rues. Liberty City. Vice City. Maintenant San Andreas, un nouveau chapitre dans la série légendaire.
Les codes du gameplay utilisés par ce jeu vidéo sont ceux désormais très connus de l'open world. C'est-à-dire un grand monde sans chargement, accessible d'un bout à l'autre en un voyage, plein de véhicules à piloter (voitures, motos, avions, bateaux, jetpacks), remplis de PNJ. L'histoire aide à naviguer tout cela et permet une progression linéaire si l'on souhaite. Du reste, GTA s'est toujours inscrit dans la violence et le scénario de ce San Andreas en témoigne bien, puisque le personnage principal sera amené à prendre part à d'intenses moments de combats, de fusillades etc.
Tous ces moments sont toutefois libres aussi : tout ce qui importe est que vous remplissiez l'objectif, peu importe la manière choisie. Pour beaucoup de joueurs, GTA San Andreas était le premier gros titre auxquels ils s'essayaient, et jouit ainsi d'un bon souvenir général.
Malgré un remaster officiel à la qualité un peu douteuse (causée par un développement hâtif et délégué à une équipe secondaire), le jeu original GTA San Andreas n'est plus vraiment le mastodonte qu'il fut à son époque. Aujourd'hui, relancer le jeu est synonyme de migraine tant la résolution est dépassée (pas de support au-delà de 720p), les mécaniques sont anciennes et le framerate pique les yeux.
Bien que le gameplay soit le même, il manque de polissage et ne peut pas rivaliser avec les expériences qui sont sorties depuis. Même en étant fan du jeu de Rockstar, la version originale de Grand Theft Auto San Andreas est tout simplement trop vieille.
Mais cela n'est pas forcément vrai pour tout : GTA SA a inspiré toute une génération d'open world et a permis à Rockstar de devenir l'un des leaders du domaine, ce qui se confirme avec Red Dead Redemption (1 et 2), ainsi que les autres jeux vidéo GTA sortis depuis.
Il est admis que GTA San Andreas, et le succès qu'il a rencontré à sa sortie, sont à “remercier” pour la suite de la série. Sans une telle réussite critique et commerciale, il n'y aurait pas eu de GTA Liberty City, ni de GTA 4 ou de GTA 5 ensuite. En effet, c'est bien GTA San Andreas qui a donné l'énorme popularité à la licence !
Cet héritage se trouve encore aujourd'hui dans les mécaniques rigides des jeux vidéo en monde ouvert de Rockstar Games. Par exemple, les missions scriptées de bout en bout, les moments qui paraissent libres mais qui échouent si vous ne suivez pas exactement la méthode que Rockstar imagine, le manque de place pour la créativité… Bref, un ensemble d'éléments qui font le succès des mondes ouverts de Rockstar, notamment les personnages et l'histoire, complétés par d'autres éléments plus décriés.
Ceci étant dit, GTA San Andreas a su inspirer le genre du monde ouvert pendant plusieurs années et plusieurs de ses moments sont rentrés dans la culture populaire (meme de CJ ‘ah shit, here we go again’, etc).