Un streamer au sol, un fusil pointé sur lui, et des milliers de spectateurs témoins en temps réel. En 2014, Jordan “Kootra” Mathewson, membre du collectif The Creatures, est victime d’un “swatting” pendant un live. L’incident, capté en plein stream, devient rapidement l’un des cas les plus emblématiques de ce phénomène inquiétant.
Une “blague” qui coûte cher
Le principe du swatting : un appel mensonger aux services d’urgence, signalant une situation critique — ici, une fusillade avec otages. L’objectif : faire intervenir le SWAT à l’adresse de la victime, souvent un streamer ou une personnalité en ligne. Ce jour-là, le groupe d’intervention défonce la porte des bureaux de Kootra, en pleine partie de Counter-Strike. Une scène surréaliste. Mais surtout, une intervention qui aurait pu coûter la vie à un innocent.
La fausse alerte a déclenché une opération d’envergure : écoles confinées, quartier bouclé, évacuations en série. Kootra a été relâché après vérification, tout comme son collègue Danz, qui quittera The Creatures peu après. L’auteur du canular, lui, est resté anonyme, mais activement recherché.
Le swatting n’est pas un jeu. Ce type de canular peut mettre des vies en péril, mobiliser des ressources critiques et semer la panique. Aux États-Unis, plusieurs cas ont depuis conduit à des condamnations lourdes. Et le message reste le même : ce genre de “blague” n’a aucune excuse.