Le GP Explorer 2, l'événement Twitch qui se déroulait sur le circuit du Mans, a été un mélange d'euphorie et de controverses. Si, pour beaucoup, cette compétition a été une expérience inoubliable, elle a aussi laissé un goût amer à certains participants.
Le harcèlement au GP Explorer, les femmes ciblées
Malgré la victoire de Depielo et un nouveau record d'audience sur Twitch avec plus de 1,3 million de spectateurs connectés simultanément, l'événement de Squeezie a été marqué par des moments moins reluisants. Manon Lanza, victime d'un accident avec Maxime, a été la cible d'une vague de harcèlement sans précédent sur les réseaux sociaux. De son côté, Maghla a dû faire face à des critiques déplacées sur son poids.
En outre, Horty a également connu des moments difficiles. Dans une longue vidéo publiée il y a quelques jours sur sa chaîne YouTube, le témoignage de la streameuse est particulièrement salutaire par son réalisme et sa sincérité. Il met en lumière une vérité souvent occultée : dans les coulisses des grands événements, tout n'est pas forcément éclatant de joie et de réussite. L'expérience d'Horty au GP Explorer 2 en est un exemple frappant.
"Le simple fait de sentir de l'essence, ça me donne envie de vomir"
Concourant pour l'écurie Cupra avec son amie Baghera, Horty a dû faire face à une pression constante et un stress palpable - exacerbés par un manque de confiance en ses capacités de conduite, ainsi que des directives contradictoires données par les instructeurs. Rappelons que la jeune femme avait passé son permis quelques semaines avant le début des entraînements.
Je comprends qu'on nous dise juste profiter mais en fait quand le truc de base c'est quelque chose qui me fait peur et qui me donne l'impression que je vais mourir à chaque instant je peux pas juste kiffer. Ce conseil là il est frustrant de fou arrêtez de me dire de kiffer...
Jusqu'à la dernière minute, l'incertitude régnait pour Horty et sa coéquipière quant à leur participation à la course. Cette incertitude était due aux doutes de la FFSA (Fédération Française du Sport Automobile) concernant les capacités des streameuses, notamment après un accident survenu durant les sessions d'entraînement. Le suspense quant à leur participation n'a été levé que la veille de la course.
Aujourd'hui, si on me demandait 'est-ce que tu referais le GP ?' (...) En vrai non. J'aimerais pouvoir romantiser le truc (...) là aujourd'hui, je suis incapable de reprendre un volant. Quand j'entends des moteurs dans la rue, même encore maintenant ça peut me déclencher des crises de panique. Le simple fait de sentir de l'essence, ça me donne envie de vomir. Nan, je ne referai pas ça. Si j'ai continué, si j'ai subi tout ça, c'est parce que je ne veux pas abandonner. Donc je tiens pas rigeur du tout à qui que ce soit.
- Retrouvez l'intégralité du témoignage d'Horty dans sa vidéo disponible ci-dessous.