Voilà maintenant plusieurs mois qu'existe une véritable frénésie d'adaptations de jeux vidéo sur petit ou grand écran. Rien qu'en 2023, nous avons eu Super Mario Bros., le film — qui fait déjà partie des 20 plus gros succès de l'histoire du cinéma — Gran Turismo, et la série live action The Last of Us avec, qui risque bien de rafler quelques récompenses aux Emmy Awards et aux Golden Globes.
Le succès populaire de ces adaptations de jeux vidéo a conduit les constructeurs à investir de manière considérable sur leurs plus grandes licences. Nintendo a ainsi annoncé que la franchise Zelda allait être adaptée au cinéma, tandis que Sony a créé PlayStation Productions dans ce but précis. Dans les années qui arrivent, nous aurons notamment droit à une série Horizon produite par Netflix, ainsi qu'une série God of War proposée par Amazon Prime Video.
Le pire film adapté d'un jeu PlayStation
Mais avant que PlayStation Productions ne soit mis en place en 2019, Sony s'est déjà aventuré dans l'adaptation au cinéma de l'une de ses licences les plus cultes : Ratchet & Clank. Sorti en 2016, le film d'animation produit par la firme japonaise et animé par Rainmaker Entertainment proposait de revisiter les événements du tout premier jeu de la franchise d'Insomniac Games, qui date de 2002. L'occasion de voir le Lombax et son petit compagnon métallique à l'œuvre sur grand écran.
Si "le jeu vidéo adapté du film adapté du jeu" sorti en même temps que le long-métrage a été un succès critique et populaire énorme sur PS4, on ne peut vraiment pas en dire autant pour la version cinématographique, qui, avec 22 % sur Rotten Tomatoes, s'est raté dans les grandes largeurs.
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Une insulte pour les fans de la première heure
Avant de s'aventurer sur les détails qui font de cette adaptation un échec cuisant — surtout pour les fans — il faut tout d'abord avouer que l'humour du film laisse franchement à désirer. Les blagues qui font mouche tiennent sur les doigts d'une seule main, l'alchimie entre les personnages principaux est quasiment inexistante, et même le comic relief en personne (ce bon vieux Capitaine Qwark) peine à nous arracher un sourire.
En dehors d'Elaris, les nouveaux personnages ajoutés n'apportent rien d'intéressant. Pire, la VF si solide des jeux vidéo a été modifiée pour les besoins du film, avec l'intégration de personnalités d'Internet pour remplacer les comédiens habituels (Squeezie interprète Ratchet, tandis que Jhon Rachid prête sa voix à Brax).
Mais ce qui est le plus insultant à nos yeux, c'est la direction du doublage, avec l'incorporation de blagues très malvenues. Ainsi, le comédien Christophe Lemoine, qui joue Nefarious dans le film, adapte directement une réplique associée à un autre univers et un autre personnage — Eric Cartman de South Park — dans une séquence du long-métrage d'animation : le fameux "Je vous emmerde et je rentre à la maison."
Quand on sait à quel point le personnage de Nefarious est drôle dans les jeux (d'autant plus avec la VF originale de Philippe Peythieu) et lorsque l'on connaît l'humour habituel de la série, cette séquence n'aide clairement à sauver le film, bien au contraire. Bref, une expérience à oublier.
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