Valve sous investigation judiciaire
La commission chargée des jeux d'argent de l'État de Washington a ouvert une investigation contre Valve pour sa participation dans l'affaire des paris illégaux liés aux skins du jeu compétitif Counter-Strike : Global Offensive. Ces cosmétiques payants sont plus ou moins rares et font l'objet d'échanges entre les joueurs cherchant à personnaliser leurs armes dans le jeux. Les prix proposés vont de quelques centimes à plusieurs centaines d'euros. Une étude du système de classification des jeux vidéo ESRB (équivalent américain du système PEGI) place le prix moyen d'une skin à 9 euros. Ces éléments de personnalisation ont donc une véritable valeur monétaire et sont par conséquent fréquemment utilisés comme monnaie d'échange virtuelle sur des sites de paris et de jeux d'argents.
La plateforme Steam pointée du doigt
Cette utilisation est considérée comme illégale selon les conditions d'utilisations de la plateforme de distribution de Valve, Steam. Toutefois, la vente de ces cosmétiques est rendue possible par l'intermédiaire de bots qui, via Steam, transforment ces ventes en simples échanges, considérés comme légaux. En ce sens, la plateforme de Valve est accusée de faciliter ces transactions, et sert ainsi de véritable marché d'échange virtuel pour ces skins. C'est sur ce point précis que la commission de Washington vise Valve. Elle estime que la compagnie de Gabe Newell est au courant de l'utilisation détournée de sa plateforme à des fins de jeux d'argents, et accuse le distributeur de ne pas lutter activement contre cette pratique répandue. Il convient par ailleurs d'ajouter que l'âge minimal d'utilisation de Steam est fixé à 13 ans, ce qui accroît le risque d'exposer des mineurs à des sites de jeux d'argents.
Valve dans l'embarras
Valve a toutefois entrepris des démarches pour lutter contre ces sites. Au cours de l'été, la compagnie a exigé la fermeture de 42 sites sous menace de poursuites judiciaire. Si la plupart d'entre eux ont cessé leurs activités, certains persistent. Vavle a jusqu'au 14 octobre pour répondre à cette décision judiciaire. La plateforme de distribution la plus populaire au monde pourrait faire face à des poursuites pour infraction criminelle et saisie de matériel informatique.