Le Trône de Fer, à la hauteur du Seigneur des Anneaux ?
Du rififi au pays des auteurs de fantasy ? Alors que l'on pensait ce petit monde bien soudé, G.R.R. Martin s'est permis de critiquer un élément majeur de l'histoire du Seigneur des Anneaux — qui représente pourtant la référence absolue en la matière. Son auteur, J.R.R. Tolkien, est d'ailleurs considéré comme l'un des « pères » de la fantasy moderne.
Lui-même engagé dans l'écriture des deux derniers romans de sa saga majeure — A Song of Ice and Fire — G.R.R. Martin a connu une ascension populaire fulgurante grâce à la diffusion de la série télévisée Game of Thrones sur HBO. Cette dernière, qui adapte plutôt fidèlement les événements des romans, a constitué un véritable phénomène de société, sans aucun équivalent dans l'histoire récente de la télévision.
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Si les fans attendent désormais désespérément la fin d'une saga lancée en 1996, et dont le dernier roman paru date déjà de 2011, G.R.R. Martin prend toujours son temps pour achever les différents arcs de son œuvre — et satisfaire les spectateurs désabusés de Game of Thrones, après la débâcle mémorable de la dernière saison (dans laquelle l'auteur n'était pas impliqué).
Habitué à discuter publiquement de choses et d'autres, George R. R. Martin s'est épanché sur Le Seigneur des Anneaux auprès du podcast Bullseye. Et il n'a pas que de bonnes choses à dire dessus.
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Ce que G.R.R. Martin reproche à Tolkien et au Seigneur des Anneaux
Comment traiter la mort dans les œuvres de fantasy ? Reconnu dans le milieu des écrivains pour sa capacité à tuer ses personnages principaux — Ned Stark, nous te saluons — G.R.R. Martin n'a pas du tout goûté à la résurrection de Gandalf :
Bien que j'admire Tolkien, j'ai encore et toujours l'impression que Gandalf aurait dû rester mort... Ses derniers mots sont : "Fuyez, pauvres fous !" Le pouvoir que cette phrase avait, la puissance avec laquelle elle m'a attrapé... Ensuite, il revient en tant que Gandalf le Blanc, et, au contraire, il s'est en quelque sorte amélioré... Je pense que l'histoire aurait été encore plus forte s'il l'avait laissé mort.
Si le concept de résurrection n'est pas étranger à l'univers du Trône du fer, celui-ci s'accompagne de grosses contreparties — on pense notamment à Catelyn Stark, devenue la terrifiante Lady Cœurdepierre après être revenue à la vie (dans les livres uniquement). Cela révèle aussi une différence fondamentale dans la philosophie des deux auteurs, puisque Tolkien dépeint une histoire où le bien doit triompher du mal, alors que G.R.R. Martin offre un panorama de personnages beaucoup plus gris et nuancés.
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