Reconnaissable entre mille, l'onomatopée "Pika Pika" a bercé plusieurs générations de fans de Pokémon. Elle symbolise le caractère culte de Pikachu, la créature qui accompagne Sacha dans la série animée maintes fois censurée. Mais pourquoi cette créature, née d'un croisement entre un écureuil et une souris, a-t-elle éclipsé toutes les autres pour devenir l'emblème de la licence ?
Des débuts modestes en jeu vidéo
Au départ, rien ne semblait prédestiner le Pokémon à recevoir une telle notoriété. Sur les 150 Pokémon originels des versions Rouge et Bleu, la créature de type Électrique n'est présentée qu'en 25ème position sur le Pokédex.
Banale sous tous les aspects, la souris électrique ne joue aucun rôle particulier dans l'aventure de notre personnage. S'il est utilisé par le Major Bob, connu comme le maître d'arène de Carmin-sur-Mer, il s'agit du Pokémon le plus faible de son équipe — éclipsé par sa propre évolution Raichu.
Avec un tel démarrage, comment diable cette souris jaune aux joues rouges a-t-elle obtenu le premier rôle dans le dessin animé dérivé des jeux ?
Choisi pour sa couleur
Au Japon, il est commun pour les dessins animés s'adressant à la jeunesse d'intégrer une mascotte pour accompagner les personnages principaux. Généralement petite de taille, mignonne et pleine de personnalité, elle doit permettre à tout le monde de pouvoir s'identifier au programme.
Dans l'élaboration de la série Pokémon, il fallait donc une créature pour épauler Sacha dans ses aventures à Kanto (la région parcourue dans les premiers jeux). Le premier choix des créateurs s'était porté sur Mélofée, un Pokémon de couleur rose particulièrement mignon, auquel le public masculin n'avait cependant pas accroché.
Après avoir écarté Têtarte (le Pokémon préféré du créateur Satoshi Tajiri) et l'outsider Evoli, c'est donc Pikachu qui a été choisi. Facilement identifiable de par sa couleur jaune, la créature a séduit par le rendu stylé de ses attaques électriques et sa popularité auprès des hommes comme des femmes.
Ainsi fut né l'un des plus grands emblèmes de la pop-culture, qui se décline chaque année en de multiples produits dérivés.
