Intenter un procès à une franchise aussi populaire que Pokémon, c’est à coup sûr une occasion d’attirer l’attention et de, pourquoi pas, rapporter gros. C’est ce qu’a dû se dire le médium israélien Uri Geller en 2000. Convaincu que le Pokémon Kadabra était basé sur sa personne, ce dernier n’a pas hésité à demander 100 000 dollars de dommages et intérêts à Nintendo. Sa seule preuve ? Il était apparemment capable de plier des cuillères par la seule force de sa pensée et le fait que Kadabra soit représenté avec une cuillère à la main n’était pas un hasard. De quoi le mettre en rogne...
Dans le monde merveilleux des séries, il faut vraiment qu’un élément soit considéré comme dérangeant pour qu’un épisode soit censuré. C’est pourtant ce qui est arrivé à Pokemon, concernant une diffusion au Japon en 1997. Dédié au Pokémon psychédélique Porygon, ce fameux épisode a provoqué des crises d’épilepsie en masse chez les jeunes spectateurs. Les chiffres font même état de 700 enfants hospitalisés. Face à une telle situation, les networks américains n'ont pas pris de risque et ont choisi de ne pas diffuser l'épisode.
Décidément, Pokémon est bien malheureux avec les censures. Comme pour Porygon, Lippoutou a lui aussi dû voir son épisode, celui où il apparaît pour la première fois, être retiré du programme. L'hypothèse que ce Pokémon soit une caricature grossière et raciste des africains, notamment pour la peau sombre et ses lèvres épaisses, a choqué beaucoup de personnes, ce qui explique une telle décision.
Commençons avec celui qui est la star, LE Pokémon le plus connu à travers le monde… Pikachu. Véritable ambassadeur de la franchise, Pikachu a vite conquis le coeur des fans… mais cela a bien failli ne jamais être le cas. Alors que la franchise s’apprête à être lancée , les développeurs hésitent vraiment entre le Pokémon électrique… et Mélofée. Celui-ci a même failli devenir le Pokémon principal de Sacha, le héros du dessin-animé, avant que la production ne choisisse finalement Pikachu.
C’est l’une des oppositions les plus anciennes de Pokemon : les héros contre la Team Rocket, Sacha contre Jessie et James, Pikachu contre Miaous. Concernant les deux Pokémon, l’opposition est totale puisque, en plus des nombreux affrontements qu’ils ont connu, les deux sont aussi opposés dans le Pokédex National. En effet, Pikachu porte le numéro 25 tandis que Miaouss est le Pokémon n°52.
Drôle d’apparence que celle de Ptitard, le n°60 du Pokédex National. Un détail qui intrigue particulièrement en évoquant le design du personnage, c’est ce fameux motif abdominal qu’il arbore. Si l’on peut inconsciemment penser à une cible, nous sommes en fait loin du compte. Sans surprise, le nom du Pokémon est issu de Petit et Têtard, un amphibien dont les intestins sont visibles à l’oeil nu lorsqu’il est en pleine croissance. Preuve que les noms et les designs des Pokémons ne sont pas le fruit du hasard...
Outre les créatures à capturer, l’un des aspects essentiels des jeux Pokémon, c’est la région. Différentes au fil des nombreuses générations et versions, les régions sont tout simplement inspirées de lieux réels. La première, dans Bleu et Rouge, s’appelle Kanto, une région existant pour de vrai et qui englobe Tokyo, la capitale.
La deuxième région, dans Or et Argent, s’appelle Johto. Cette fois, les ressemblances avec la zone du Kansai, sont flagrantes, que ce soit la péninsule ou encore la montagne séparant Johto et Kanto qui pourrait être le mont Fuji.
Dans les épisodes GBA, Rubis, Saphir et Émeraude, la région est appelée Hoenn, et est inspirée de l'île de Kyushu, réputée pour son climat essentiellement subtropical. L'île de Kyushu possède par ailleurs un des volcans les plus importants du Japon, tout comme la région de Hoenn.
Pour la région de Sinnoh, lieux des aventures de Diamant, Perle et Platine, l’inspiration vient de l’île d’Hokkaido, située au nord du Japon. Hokkaido n’étant pas bien loin de la Sibérie, cela explique la neige, mais aussi les vestes et écharpes que portent les héros de la version Platine.
Pour la cinquième génération, celle de Noir et Blanc, Game Freak a fait fort en quittant le Japon… pour New York. Direction Unys !
Si le design de la région évoque en effet Manhattan, cette nouvelle région comprend aussi un aéroport, un port et même des grattes-ciels… Pour être plus complet, l’origine du nom de la région en japonais, Isshu, est un mélange entre « isshu » (unité) et « tashu » (diversité). Un mélange qui résume parfaitement la ville cosmopolite qu’est New York.
Peut-être moins connu en Europe qu’Akira Toriyama pour Dragon Ball, Satoshi Tajiri n’en demeure pas moins le créateur de l’une des franchises les plus populaires et les plus vendues dans le monde. Un élément que les fans japonais ne peuvent ignorer grâce au personnage principal. Si nous le connaissons sous le nom de Sacha, le personnage se nomme Satoshi au pays du Soleil levant. Pour compléter cette anecdote, il faut savoir que le rival de Sacha, que l’on connaît comme Régis en France, s'appelle quant à lui Shigeru, en hommage à Shigeru Miyamoto, créateur de Mario, Zelda ou encore Donkey Kong.
Les plus grandes créations sont forcément nées d’un moment de la vie du créateur ou d’un détail. Et Pokémon n’échappe pas à la règle… Interrogé sur l’origine de la série, Satoshi Tajiri avait expliqué que, lorsqu’il était plus jeune, il passait énormément de temps dans des forêts et hautes herbes à la recherche d'insectes à attraper. On le surnommait même “Dr Bug”, que l’on traduira comme Docteur Insecte.
On le sait, Sacha n’a depuis toujours eu qu’un seul rêve : être le meilleur dresseur et parcourir la Terre entière. S’il a enfin réussi à remporter la fameuse Ligue Pokémon, le jeune homme avait aussi réussi une autre belle performance : attraper 30 Tauros d’un seul coup. Un sacré exploit… qui est malheureusement passé inaperçu. Que ce soit chez nous ou au Japon, l’épisode n’est en effet jamais sorti, sans que l’on sache vraiment pourquoi.
Parmi les Pokemon les plus insolites de la première et deuxième génération, Kapoera, Tygnon et Kicklee occupent forcément une place à part. En plus de leur looks, leurs aptitudes ont fait d’eux des créatures appréciées des joueurs. Si le premier est évidemment inspiré du célèbre art brésilien, les deux autres ont aussi leurs petits secrets… puisqu’ils rendent hommage à de grands sportifs. Si le “Ty” renvoie directement à Mike Tyson, il faut savoir qu’aux Etats-Unis, Tygnon est "Hitmonchan", une référence à Jackie Chan. Quant à Kicklee, il est "Hitmonlee", hommage marquant à Bruce Lee. Au Japon, les deux ont un autre nom : Ebiwalar et Sawamular, qui rendent hommage au champion de boxe Hiroyuki Ebihara et au kickboxer Tadashi Sawamura.
Lorsque Satoshi Tajiri travaille alors à son concept, il imagine que ses héros transporteront leurs créatures dans des petites capsules qui rappellent alors des gashapons. Il s'agit en fait de petites tirettes à jouets que l'on trouve parfois dans les supermarchés. Pour Tajiri, le nom de son projet est donc tout trouvé : Capsule Monsters.
Mais les directeurs marketings de Nintendo ne sont pas emballés et pensent surtout que le nom ne sera pas assez accrocheur. Satoshi Tajiri propos alors CapuMon, avant de se rabattre sur Pokémon, les monstres de poche. Un choix assurément gagnant.
Tout au long de l'aventure Pokémon, nous avons croisé tout un tas de différents professeurs. Parmi eux, impossible de ne pas évoquer le plus emblématique : Professeur Chen (qui a même eu droit à un nouveau look assez original). Mais aviez-vous remarqué un amusant détail sur le nom des professeurs ?
Dans les jeux vidéo principaux de la série, nous croisons Prof Chen, Prof Seko, Prof Orme ou encore Prof Saule, dans Pokémon GO... Que des professeurs dont le nom évoque un arbre. Preuve que la nature est décidément partout dans Pokémon !
Sur Pokémon Rouge et Bleu, sortis en 1999 et véritables œuvres mythiques dans l'histoire des jeux Pokémon, sachez qu'il existe une drôle de référence à la rivalité historique entre Nintendo et Sony. Si vous arrivez à lancer une partie sans passer par l'introduction où il faut choisir un nom au héros, Red et Blue s'appelleront par défaut Ninten et Sony...
Et ce n'est pas tout ! Si l'on s'amuse à dire le mot "Sony" dans le micro du jeu "Hey you, Pikachu !", sorti en 1998 (et en 2000 sur Nintendo 64), le Pikachu avec lequel on interagit vocalement va alors s'énerver et lancer des salves d'éclairs.
On aurait pu croire que Pikachu était le premier Pokémon designé, ou alors Salamèche ou Tortank... mais pas du tout ! Pour illustrer au mieux le concept de Capsule Monsters (ou Pokémon si vous préférez), il fallait une créature parfaite pour illustrer la notion de "monstre" qu'on va chasser pour le capturer et le faire combattre.
Et avec son allure de dinosaure, qui mieux que Rhinoféros pour remplir ce rôle ? Les plus attentifs noteront d'ailleurs qu'on retrouve beaucoup ce Pokémon dans les premières versions, que ce soit les statues dans les arènes ou dans le menu de sélection.