La première chose que répond Ninja, à juste titre, est que si la question de savoir si l'esport est un un sport est intéressante, elle mène fréquemment vers des débats stériles. Plutôt que d'essayer de définir ce qu'est l'esport par rapport à quelque chose qui existe déjà, Ninja répond qu'il préfère comparer l'investissement des athlètes professionnels avec celui des pros du jeu vidéo.
Selon lui, cet investissement est probablement très similaire. Un joueur pro de League of Legends ou de Fortnite passe autant de temps à travailler ses mécaniques qu'un athlète dans la salle de sport. Le principal argument des détracteurs de Ninja est d'ailleurs l'absence de dimension physique dans l'esport. Pourtant, les échecs sont reconnus comme un sport et la dimension physique, si l'on omet l'endurance requise pour disputer 12 parties consécutives, y est encore moins présente que dans l'esport où la dextérité et la rapidité d'exécution des commandes entre le cerveau et les mains sont primordiales.
Si l'esport n'est pas accepté par tout le monde comme un sport, il est certain qu'il se développe en reprenant les codes de son aîné. Les compétitions prennent régulièrement place dans des stades, plusieurs équipes commencent à créer leurs propres arènes et la diffusion des événements reprend tous les codes du sport avec des desks d'analyses, des commentateurs et des supporters présents qui scandent le nom de leurs joueurs préférés.
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