Robert De Niro, Al Pacino, Harvey Keitel ou encore Joe Pesci dans un film réalisé par Martin Scorsese... vous ne rêvez pas, c'est bel et bien ce qui vous attend dans The Irishman, l'un des films-évènements de cette fin d'année. Un film très attendu, notamment parce qu'il ne sortira que sur Netflix, qui s'est donc offert un casting de rêve pour marquer le coup.
De Niro trentenaire et octogénaire dans le même film
Pour son nouveau film, Scorsese se penche sur un univers qu'il connaît bien : la mafia. Dans cette oeuvre de 3h30, l'histoire s'étale sur 50 ans, avec des va-et-vient continus dans le temps. Plutôt que d'engager des acteurs jeunes pour jouer son rôle, il a donc fallu donner à De Niro les traits d’un personnage trentenaire, cinquantenaire et octogénaire. Pas de motion capture (comme pour Carrie Fischer dans “Rogue One”) mais un procédé révolutionnaire...
Le réalisateur a donc fait appel à Pablo Helman, superviseur des effets visuels chez Industrial Light & Magic. Lui et son équipe ont développé une technologie capable de rajeunir numériquement le visage des acteurs sans qu’ils aient à porter un casque avec des capteurs partout. Grâce à des caméras et un logiciel associé, Industrial Light & Magic ont pu capturer les expressions faciales des comédiens et les traduire sur les versions 3D plus jeunes des acteurs. Une technologie de “de-aging” coûteuse que de nombreux studios avant refusé de financer... mais pas Netflix.
En plus d'ajouter ou enlever des rides, il fallait aussi retranscrire de manière logique les déplacements des personnages selon les âges. En effet, un corps de 30 ou 80 ans ne bouge pas de la même façon. La production a donc embauché un physiothérapeute, Gary Tacon, qui a travaillé avec les acteurs sur leurs mouvements. Sans oublier un travail tout aussi important sur les costumes et les décors, qui traversent 50 ans d’histoire de la mafia américaine entre Philadelphie et New York, et l'on comprend mieux pourquoi le budget a atteint cette somme folle...