Un succès mondial... et un silence assourdissant. Depuis la fin explosive de The Glory, Netflix n’a toujours pas confirmé de saison 2. Pourtant, tous les voyants semblaient au vert. Alors pourquoi ce blocage ? Entre scandale judiciaire, contrainte militaire et malaise stratégique, l’avenir du drama coréen est loin d’être assuré ?
Un final qui appelait une suite immédiate
La première saison de The Glory a explosé les compteurs. Plus de 500 millions d’heures de visionnage en quelques semaines, un bouche-à-oreille mondial, et une Song Hye-kyo transcendante dans le rôle de Moon Dong-eun, survivante de harcèlement scolaire métamorphosée en stratège froide et implacable.
La mécanique de la vengeance, servie par un scénario millimétré et une mise en scène clinique, a captivé jusqu’à son ultime twist : Dong-eun n’est plus seule. Elle s’allie à Joo Yeo-jeong, médecin tourmenté par le meurtre de son père, pour orchestrer une double vendetta depuis un centre de détention. Le terrain était prêt pour une saison 2 encore plus sombre, où la justice se joue en milieu carcéral. Pourtant, un an plus tard, aucune suite n’est actée.
Le réalisateur rattrapé par son propre passé
Ce silence prolongé ne relève pas du hasard. En mars 2023, Ahn Gil-ho, le réalisateur de la série, est accusé de harcèlement et de violences physiques durant sa scolarité aux Philippines, en 1996. L’affaire refait surface via une enquête de presse, témoignages à l’appui. L’homme reconnaît partiellement les faits, par l’intermédiaire de son avocat, évoquant une “réaction émotionnelle” après avoir appris que sa petite amie de l’époque avait été moquée à cause de lui. Il aurait alors agressé un camarade, laissant une “blessure inoubliable”.
Le réalisateur Ahn Gil Ho avait une petite amie avec qui il a commencé à sortir à l’époque alors qu’il étudiait à l’étranger aux Philippines en 1996, et quand il a entendu que sa petite amie avait été embêtée à l’école à cause de lui, il est momentanément devenu émotif et a donné à une autre personne une blessure inoubliable. Ahn Gil Ho demande pardon du plus profond de son cœur à ceux qui ont été blessés par cet incident. S’il en avait l’occasion, il aimerait rencontrer la personne, ou au moins avoir un contact par téléphone, pour transmettre ses excuses
Netflix, déjà sous pression avec plusieurs polémiques en Corée du Sud, se retrouve piégé. Difficile de renouveler une série centrée sur la justice et la rédemption... quand son propre réalisateur incarne l’inverse. Depuis, la plateforme évite soigneusement le sujet. Aucun communiqué, aucune annonce, aucun engagement.
Un acteur clé bientôt mobilisé, une production paralysée
À cette tension s’ajoute une contrainte légale bien connue du public coréen : le service militaire obligatoire. Lee Do-hyun, 29 ans, qui incarne Joo Yeo-jeong, devrait être appelé sous les drapeaux pour une durée de 18 mois. Son absence potentielle complique lourdement le calendrier de production, et fragilise toute tentative de relancer la machine.
Résultat : Netflix se retrouve avec une série star, adulée à l’international, mais impossible à prolonger sans composer avec un réalisateur controversé et un acteur principal indisponible.
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