Disponible sur Netflix depuis le 19 septembre, la série The Lyle and Erik Menendez Story a remis sur le devant de la scène le sordide cas des frères Menendez. Condamnés pour avoir assassiné leurs parents en 1989, ces deux "fils prodigues" ont non seulement écopé de la prison à vie, mais ont aussi vu leurs rêves de fortune s’évaporer.
José et Kitty Menendez, richissimes entrepreneurs, avaient amassé près de 14 millions de dollars. Une coquette somme qu'Erik et Lyle espéraient bien s’approprier après le double homicide. Mais la fortune, comme la justice, a parfois ses propres chemins…
Des millions gaspillés à la vitesse de l’éclair
Quatre jours après la mort de leurs parents, nos deux frangins n’ont pas perdu de temps. À peine l’assurance vie de 650 000 dollars encaissée, ils se lancent dans une frénésie d’achats aussi futile que tapageuse. Rolex pour Lyle, Porsche flambant neuve, restaurant et voyages pour Erik, sans oublier les leçons de tennis à 60 000 dollars par an – il faut bien soigner son revers, surtout quand on se prépare à un procès pour meurtre…
- En six mois, les frères avaient déjà englouti près de 700 000 dollars. Leur comportement ostentatoire a rapidement éveillé les soupçons, contribuant à dévoiler le mobile du crime.
Malgré un héritage estimé à 14 millions, la réalité est toute autre. Entre les frais astronomiques de leurs avocats (1,5 million de dollars avant même le procès final), les impôts et les dettes immobilières, ce magot tant espéré fondait comme neige au soleil. À leur condamnation en 1996, il ne restait plus grand-chose de l’empire Menendez, à part quelques "babioles" : une maison à Calabasas, un appartement dans le New Jersey, quelques bijoux et 651 948 dollars en cash – une goutte d’eau dans l’océan des dettes accumulées.
La "Slayer Rule" aux Etats-Unis
Peu importe, de toute façon, car la loi californienne a tranché. Selon la Slayer Rule, toute personne reconnue coupable d’avoir volontairement tué un individu est automatiquement privée de tout héritage, explique ainsi le Legal Information Institute.
Une règle simple et implacable, qui a rapidement mis fin aux ambitions financières des frères Menendez. Que ce soit les actions de LIVE Entertainment détenues par José, leur immense manoir de Beverly Hills, ou encore le fameux contrat d’assurance-vie de 15 millions de dollars (qui, au passage, s’est révélé invalide), tout a échappé aux deux meurtriers.
Le manoir de Beverly Hills a été bradé en 1991 pour 3,6 millions de dollars, soit 1,2 million en dessous de sa valeur, juste de quoi éponger les dettes. La propriété de Calabasas, elle, a été vendue pour à peine 1,94 million de dollars, une misère comparée à son évaluation initiale.
Un nouveau procès pour les Menendez ?
Aujourd’hui, il ne reste rien ou presque de l’héritage des Menendez. Si la justice venait à se pencher de nouveau sur leur cas et qu’une issue plus clémente se dessinait, les frères Menendez ne pourraient prétendre à rien de la fortune de leurs parents.
Leurs dépenses extravagantes, leurs mauvais investissements et les frais de justice ont totalement dilapidé ce qui, autrefois, aurait pu leur assurer une vie dorée. Finalement, les millions sont partis en fumée, tout comme leurs rêves de gloire et de richesse.