Bye bye Hollywood, direction Hallyuwood (aka l'industrie cinématographique sud-coréenne). Alors que Netflix s’est attelé à la production de séries sud-coréennes, plus communément appelées k-dramas, les films ont également vu leur popularité monter en flèche. Depuis le succès retentissant des longs métrages de Bong Joon-ho (Parasite, Okja à voir sur la plateforme, Memories of murder), Park Chan-wook (Old Boy, Mademoiselle), ou encore Hong Sang-soo et Kim Jee-woon, de nombreux cinéastes coréens ont émergé sur la scène internationale. Certains se sont même fait une place sur Netflix : voici les 10 meilleurs films coréens à regarder sur la plateforme.
10. Space Sweepers
Embarquez à bord du Victory, vaisseau spatial qui sillonne la galaxie en 2092 alors que la Terre dépérit. Tae-ho, le capitaine Jang, Tiger Park et un l’androïde Bubs forment une équipe d’éboueurs de l'espace. Mais lors de leur habituelle chasse aux débris, l'équipage découvre une fillette robot, Dorothy, recherchée par les gardes spatiaux de l'UTS (société antagoniste qui régit l’espace) et décide de demander une rançon... De là fusent des effets spéciaux sensationnels, parsemés d’une grosse pincée d’humour, dans un film de science-fiction hyperactif qui ne laisse pas le temps de respirer. Premier blockbuster sud-coréen se déroulant dans l'espace, Space Sweepers valait la peine d’attendre.
9. L’Amour en laisse
Côté romance, les Coréens se sont longtemps montrés chastes. Mais les représentations évoluent en même temps que les mœurs : cette comédie s’attaque au sujet tabou des relations BDSM. Dans son nouvel emploi, Jung Ji-woo fait la connaissance d'un collègue, Jung Ji-hoo. En raison de leurs noms similaires, un paquet qui lui est destiné se retrouve par erreur sur le bureau de Ji-woo : en l’ouvrant, elle y trouve un collier et une laisse en cuir. Les tendances sadomasochistes de Jung Ji-hoo démasquées, il l’implore de devenir sa maîtresse et Ji-woo se découvre un penchant pour la domination... Une romance peu conventionnelle qui demeure gentillette, mais dont il est important de souligner l’audace.
8. Believer
Remake du polar d'action hongkongais et chinois Drug War réalisé par Johnnie To, Believer raconte la quête acharnée d’un inspecteur de police de la brigade des stups, Won-ho, déterminé à démanteler le plus grand cartel de drogue d'Asie. Mais pour ça, il faudrait d’abord connaître l’identité de son dirigeant… Au-delà d’un nom, « Monsieur Lee », personne n’a jamais vu son visage. Un homme insaisissable, jusqu’au jour où Won-ho bénéficie de l’aide d’un voyou qui cherche à se venger de son ancien boss. Intense, nerveux, violent : Believer n’a rien à envier au film original.
7. Night in Paradise
Réalisateur de The Witch : Part 1, I Saw the Devil, ou encore New World, Park Hoon-jung signe un énième film néo-noir débordant de complots, de trahisons, et d'effusions de sang : Tae-gu, un mafieux qui refuse d’intégrer le clan rival au sien, voit sa sœur et sa nièce se faire assassiner en représailles. Après s’être vengé en tuant le boss du gang, il s’enfuit sur l'île de Jeju. La traque commence : devenu l’homme à abattre, Tae-gu tente de se faire discret et croise sur son chemin Jae-yeon, une femme en phase terminale, et son oncle trafiquant d'armes, Kuto.
6. Kill Bok-Soon
Au premier coup d’œil, Gil Bok-soon s’apparente à une mère célibataire comme les autres qui a du mal à comprendre sa fille adolescente. Mais sous ses airs de maman poule tirées à quatre épingles se cache en vérité une tueuse à gages émérite et redoutable de l’agence MK Ent, une entreprise dirigée par le puissant Cha Min-Kyu. Alors que Bok-soon décide de laisser son passé sanguinaire derrière elle pour se concentrer sur sa progéniture, sa dernière mission tourne au vinaigre faisant d’elle une cible pour sa propre société. Kill Bill rencontre John Wick, mais avec une anti-héroïne à la sauce coréenne.
5. #Alive
Dès qu’il s’agit d’horreur et de catastrophes, les cinéastes coréens se montrent particulièrement doués. Dans la lignée de Dernier train pour Busan, #Alive modernise le film de zombies : Joon-woo, un type fainéant et accro aux jeux vidéo, se retrouve confiné dans son appartement lorsqu’un virus sème la terreur dans la ville. Seul, affamé, Joon-woo perd espoir jusqu’au jour où il se lie d’amitié avec sa voisine d’en face non infectée. Bien moins film d’épouvante que récit de survie, #Alive s’applique à étudier notre rapport à l’autre et à la sédentarité : n’attendez pas une attaque de zombies pour sortir de chez vous.
4. Ballerina
Lorsque sa meilleure amie Choi Min-hee se suicide, Jang Ok-ju s’embarque dans une chasse à l’homme effrénée : afin de la venger, il lui faut retrouver Choi Pro, un trafiquant sexuel qui l’avait filmée à son insu pour lui extorquer de l’argent. Expérience visuelle plus que narrative, Ballerina enchaîne les séquences vertigineuses et affrontements sanglants sur fond de couleurs pastel et d’éclairage néon. Une cinématographie vibrante et colorée qui éloigne le film de l’habituel thriller d’action cafardeux, lui octroyant une réelle identité.
3. Tune in for Love
1997, 2000, 2005 : ces dates sont celles des retrouvailles dispersées dans le temps entre Mi-soo et Hyeon-woo, suite à leur rencontre en 1994. À cette époque, après sa détention dans un centre pour mineurs, Hyeon-woo entame un temps partiel dans la boulangerie familiale de Mi-soo. Les deux s’apprivoisent et développent des sentiments amoureux, jusqu'à ce que le passé de Hyeon-woo le rattrape. Une romance vouée à l'échec mais qui ne les empêchera pas de se retrouver à différents moments de leur vie, en s'aimant un peu plus à chaque fois.
2. Silenced
Adaptation du roman de Gong Ji-Young LesEnfants du silence par le réalisateur de Squid Game, Silenced se veut le récit glaçant d’un réel cas d'abus sexuels de masse à l'école Gwangju Inhwa School pour sourds. Au début des années 2000, un nouveau professeur trouve ses élèves distants et découvre que bon nombre d’entre eux ont été victimes d'agressions sexuelles répétées. Décrivant à la fois les crimes et les procédures judiciaires qui ont permis aux enseignants accusés de s'en tirer avec une peine minimale, le film a suscité l'indignation du public lors de sa sortie en 2011, entraînant une réouverture de l’enquête.
1. The Call
Avant de réaliser le film précédemment évoqué Ballerina, Lee Chung-hyun a signé The Call, savant mélange de science-fiction et de thriller psychologique qui nous rappelle que rien n’est plus horrifique que les traumatismes générationnels transmis de mère en fille. En 2019, Kim Seo-yeon retourne dans sa maison d’enfance pour visiter sa mère malade. Elle y trouve un vieux téléphone sans fil et reçoit des appels d'une femme en détresse torturée par sa mère et vivant dans la même maison… mais en 1999. Alors qu’elles communiquent à travers le temps, leurs destins commencent à dangereusement s’intervertir.
