Le nouveau phénomène horrifique, signé des frères et sœurs australiens CameronetColin Cairnes, fait l'unanimité et pas seulement auprès des amateurs d'épouvante. Porté par la performance remarquable de David Dastmalchian, dans le rôle d'un animateur de talk-show, Late Night with the Devil revisite le thème de la possession satanique — récurrent en matière de cinéma d'horreur — dans une ambiance seventies parfaitement maîtrisée.
En outre, si elle s'inspire du film Ghostwatch de la BBC, la proposition de Cameron et Colin Cairnes innove dans l'horreur. Le résultat est convaincant et attire les foules : siégeant au top 10 du box-office américain, le long-métrage a amassé 2,8 millions de recettes lors de son premier week-end. Sur le site de référence cinématographie Rotten Tomatoes, Late Night with the Devil obtient un score plus qu'honorable, avec 97 % des critiques positives.
Late Night with the Devil, adoubé par Stephen King
Tourné comme une véritable émission de fin de soirée des années 70, le long-métrage de 90 minutes plonge le spectateur en immersion totale. Pour arriver à ce rendu captivant, Late Night with the Devil repose sur un scénario original, combiné à une atmosphère étouffante et à la performance enivrante de Dastmalchian. Le roi de l'épouvante l'admet lui-même : "Je ne pouvais pas quitter le film des yeux", commentait sur X Stephen King, alors que Dastmalchian est déjà confirmé pour la prochaine adaptation de Stephen King par Mike Flanagan.
"D'une fraîcheur unique mais aussi profondément ancré dans l'histoire de l'horreur cinématographique, avec une puissante performance de David Dastmalchian. Mais son triomphe est, ironiquement, gâché par l’utilisation de l’art de l’IA", évoque une internaute sur Rotten Tomatoes. Si le film indépendant est largement salué, il a tout de même dû faire face à une salve de critiques sur le recours à l'intelligence artificiel pour sa réalisation, à savoir certaines illustrations générées par la technologie.
Une ombre au tableau
Lancé par une critique de Letterboxd du 19 mars, ce débat autour de la place de l'IA dans le cinéma intervient dans un contexte brûlant, après les grèves des acteurs et des scénaristes à Hollywood. En découle un nouveau contrat WGA qui stipule notamment que "le matériel généré par l'IA ne peut pas être utilisé pour porter atteinte au crédit d'un écrivain ou à ses droits séparés".
Dans le cas présent, le tournage de Late Night with the Devil avait eu lieu bien avant les protestations. Se disant "incroyablement chanceux" d’avoir pu compter sur un casting et une équipe talentueuse, les réalisateurs ont ainsi tenu à clarifier leur position dans les colonnes de Variety :
En collaboration avec notre incroyable équipe de graphisme et de conception de production, qui ont tous travaillé sans relâche pour donner à ce film l'esthétique des années 70 que nous avions toujours imaginée, nous avons expérimenté l'IA pour trois images fixes que nous avons ensuite montées et qui sont finalement apparues sous forme de très brefs interstitiels dans le film.
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