Un marché colossal
Aujourd'hui, le marché des jeux vidéo représente la première industrie culturelle au monde, avec un chiffre d'affaire de 66 milliards d'euros en 2013. De plus, selon une étude publiée en 2014 par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), près d'une personne sur deux (48,9% du panel) affirme jouer chaque jour, avec des sessions d'une durée moyenne de 2 heures et 15 minutes. Mais cela n'empêche pas le secteur d'être victime d'une mauvaise presse et de véhiculer de nombreux clichés.
Une étude consacrée aux joueurs
Mais une nouvelle étude de la revue Scientific Reports pourrait bien changer le regard des nombreux sceptiques. En effet, une équipe de neuroscientifiques s'est intéressée à l'effet de la pratique intensive des jeux vidéo sur le cerveau des joueurs. Ils ont pour cela réuni un panel de 27 joueurs professionnels adeptes de League of Legends et Dota 2 et ont comparé leur cerveau avec celui de 30 joueurs débutants à l'aide d'IRM. A noter que les joueurs professionnels comptabilisaient un minimum de 6 ans de pratique sur les deux jeux cités et un score Elo se situant entre 1900 et 2600 points, tandis que les débutants avaient eu moins d'un an de pratique et un score inférieur à 1200 points.
Et après ?
Après avoir étudié les cerveaux de tous les joueurs, ils ont comparé les résultats pour arriver à une conclusion sans appel. Les chercheurs ont en effet constaté un épaississement de la matière grise et une meilleure connectivité entre certaines régions du cortex cérébral chez les joueurs professionnels, notamment l'Insula. Celle-ci étant justement responsable des circuits cérébraux de l'attention et de la coordination entre les mouvements des yeux et des mains. Selon les chercheurs, ces modifications de l'activité cérébrale auraient été rendues possibles par la pratique intensive des jeux vidéo.
Une étude qui prouve donc une fois de plus les nombreux bénéfices apportés par la pratique des jeux vidéo, notamment concernant l'entraînement du cerveau, et qui pourrait avoir diverses applications dans le secteur de la médecine en aidant à traiter certaines pathologies cérébrales. Qu'on ne vienne plus nous dire de ne plus jouer aux jeux vidéo après ça !