Jusqu'où peut-on aller par adoration pour une actrice ? Jusqu'au procès, répondent en cœur Conor Woulfe et Peter Rosza. Très mécontentes, ces deux personnes viennent d'intenter un recours collectif contre Universal Pictures. Elles accusent de publicité mensongère la compagnie responsable de la distribution du film Yesterday.
Un film loué pour 4 dollars sur Amazon
Tout commence par une bête histoire de location de film sur Prime Video. Le service de vidéo à la demande proposé par Amazon met à disposition de ses abonnés une sélection de films et séries, directement à l'achat ou la location.
C'est par ce biais que Conor Woulfe et Peter Rosza prennent possession de Yesterday, long-métrage uchronique décrivant un monde parallèle où les Beatles n'existent pas. En se délestant de 3,99$, ils pensaient regarder un film avec Ana de Armas. Problème : l'actrice cubano-espagnole n'apparaît à aucun moment dans le film réalisé par Danny Boyle.
Pour expliquer leur méprise, les plaignants ont indiqué se référer au trailer promotionnel. Si l'actrice révélée dans Blade Runner 2049 et popularisée pour sa performance dans le dernier James Bond est bien à l'affiche de celui-ci, toutes ses apparitions ont été coupées du produit final.
Dans le film, Ana de Armas devait camper le rôle de Roxane et partager une scène avec le protagoniste Malik sur le plateau du Late Late Show de James Corden.
Le scénariste du film, Richard Curtis, avait même expliqué que si cette coupe avait été traumatisante pour lui, elle était le résultat d'une procédure "où certaines de nos scènes préférées devaient être enlevées pour le bien de l'ensemble."
Un préjudice estimé à 5 millions de dollars
Si le fait de couper des scènes constitue une pratique courante au cinéma, Conor Woulfe et Peter Rosza ne l'ont pas entendu pas de cette oreille.
L'accusation reproche à Universal Pictures de montrer aux spectateurs une vision faussée de ce que représente le film. Au prétexte que "les consommateurs se sont vus promettre un film avec Ana de Armas dans la bande-annonce de Yesterday, mais n'ont pas reçu un film où l'actrice apparaît", les plaignants estiment avoir loué un produit dénué de toute valeur.
Déterminés, ils demandent réparation "pour tous ceux ayant acheté, loué, ou autrement payé pour assister aux projections du film" et réclament un dédommagement de 5 millions de dollars au nom de toutes les personnes ayant vécu une situation similaire à la leur.
Espérons tout de même que ces fans enragés s'accordent sur un point avec la défense : Ana de Armas est une actrice pleine de talent et couronnée d'un juste succès.