Facebook permet à ses utilisateurs de suivre des pages et donc suivre des thèmes précis par la mention "J'aime" apparue en février 2009. La mention est aussitôt devenue emblématique. Sous la forme d'un petit onglet, elle est aujourd'hui utilisée par une centaine de millions d'utilisateurs. Or, cette fonctionnalité n'aurait pas été inventée par Mark Zuckerberg himself, mais elle ne serait que le prolongement de l'histoire d'un dispositif datant de 1937. Retour sur son histoire.
Mark Zuckerberg VS Nevil Monroe Hopkins
L'ingénieur new-yorkais Nevil Monroe Hopkins était un visionnaire. En 1934, il travaillait sur nouvelle forme de communication ce qui impliquait une interaction entre animateurs et auditeurs dans les émissions de radio, relaie le site internet du magazine américain Pacific Standard.
De cette réflexion est né le "Radiovoter", un dispositif muni de trois boutons, "oui", "non", "présent", qui devait pouvoir être installé sur chaque poste de radio des foyers américains. Comme son nom l'indique, il permettait aux auditeurs de "voter", d’exprimer leur opinion, en transmettant leurs réponses via leur réseau électrique.
Une invention aussi innovante se protège. Nevil Monroe Hopkins a ainsi obtenu deux brevets sur son "Radiovoter" en 1937 avant de le commercialiser la même année.
Un dispositif de démocratie directe
Surtout, le "Radiovoter" privilégiait la démocratie directe ce qui permettait au gouvernement d'appeler les citoyens à exprimer leur position sur une proposition qui leur a été faite. Un référendum via des ondes électromagnétiques en somme.
Le Radiovoter était ainsi défini comme "un petit gadget électrique, appelé Radiovoter, peut faire gagner du temps à un président des Etats-Unis lorsqu'il veut sonder les auditeurs radiophoniques concernant une question de politique publique et recevoir une réponse immédiate de la part de millions de personnes. La question pourrait être: "Voulez-vous la guerre?"", selon le journal "Laurens Sun" du 10 juin 1937. Un génie en cacherait-il encore un autre ?