Quand il s'agit de justice, être une star de sa discipline ne suffit pas toujours à éviter d'écoper d'une lourde peine, comme le prouvent par exemple les footballeurs au cœur d'un scandale judiciaire. Et le milieu de l'eSport n'échappe pas non plus à cette règle. La preuve avec une triste histoire qui a touché une ancienne joueuse de CS professionnelle.
En mai 2019, Shayene Victorio, plus connue sous le pseudonyme de "shAy" auprès de la communauté Counter-Strike, prenait sa retraite. De 2008 à 2019, la Brésilienne était l'une des figures du FPS sur la scène eSport avec plusieurs jolis succès. Si elle était par exemple arrivée première de la Liga Feminina Alienware Gamers Clubs en août 2018, elle avait aussi décroché la 4ème place à l'ESWC 2011, empochant un cash prize de 3000 dollars.
116 ans de prison pour Shayene "shAy" Victorio
Passée par l'équipe des Keyd Stard Female, Shayene Victorio aura principalement officié sur Counter-Strike : Global Offensive et Counter-Strike 1.6, des jeux sur lesquels on pourra bientôt affronter les Marines. En mars 2019 la Brésilienne a de nouveau fait parler d'elle... mais pour une bien triste raison. La jeune femme a en effet été condamnée à une peine de 116 ans de prison pour détournement de fonds et escroquerie. Elle aurait pu engranger beaucoup d'argent en prenant moins de risque si elle s'était lancée sur Twitch...
Au cœur de cette peine exceptionnelle, on retrouve la boutique en ligne que la jeune femme aurait dirigée de 2013 à 2017. Pas moins de 118 personnes ont accusé l'ex-joueuse professionnelle de les avoir escroquées, ce qui a poussé la justice à une telle sanction.
Une peine XXL qui avait peu de chance d'aboutir
Sans rentrer dans trop de détails, la juridiction au Brésil n'autorise qu'une peine maximale de 30 ans d'emprisonnement, quelle que soit la peine initiale. D'autant plus que la jeune femme n'avait, à l'heure de l'écriture de ces lignes, pas encore été arrêtée ou placée en garde à vue... Quelques mois plus tard et en toute logique, Shayene Victorio pourrait bien avoir trouvé une faille, puisqu'elle semble continuer sa vie normalement, comme elle l'affiche sur son compte Instagram.
Pour en revenir à la boutique en ligne, l'avocat de Shayene Victorio estimait que le jugement n'avait pas lieu d'être puisque l'entreprise n'aurait pas appartenu à la jeune femme, mais à son père et un ex-partenaire du nom de Fernando Alvarega. Un nom bien connu des fans de Counter-Strike puisqu'il était lui aussi joueur sur Global Offensive, chez MIBR. Dans le but d'aggraver le cas de la jeune femme, certaines personnes auraient même crée de fausses pages pour l'inculper, comme l'a révélé l'avocat de "shAy". Une retraite mouvementée donc pour la jeune femme, bien loin de la fin de carrière de rêve évoquée par Faker.