Gary Ridgway : qui était Mary Rita Ridgway, la mère du Green River Killer ?

Entre 1982 et 2001, le tueur en série américain Gary Leon Ridgway s'est rendu coupable de 49 meurtres sur des jeunes femmes. Si l'histoire retient la monstruosité dont a fait preuve le Green River Killer, peu de gens savent comment a été son enfance. Une partie de sa vie traumatisante qui a été racontée lors de son procès en 2003 avec comme personnage clé, celui de sa mère, Mary Rita Ridgway. Décédée peu avant l'arrestation de son fils, elle aurait été l'une des raisons qui ont mené Gary Ridgway à devenir le tueur de la Green River. Voici donc ce que vous devez savoir sur la mère de l'un des tueurs en série les plus prolifiques de l'histoire.

Mary Rita Ridgway, une mère abusive

Le 18 février 1949, Mary Rita Ridgway et son mari Thomas Newton Ridgway donnent naissance à Gary Leon Ridgway à Salt Lake City dans l'Utah aux États-Unis. Il s'agit de leur deuxième enfant, ils en auront trois. Thomas était un chauffeur de bus très apprécié dans sa communauté et Mary était vendeuse à J.C. Penney, une chaîne de magasins spécialisée dans la décoration d'intérieur.

Si l'image que renvoyait la famille Ridgway était celle d'une petite famille sans histoire qui menait une vie tranquille, il n'en était rien. En effet, lors du procès du Green River Killer, le jury et le monde ont appris la cruauté et la maltraitance dont pouvait faire preuve la mère de Gary Ridgway.

Ainsi, lors de l'audience, on a appris que Gary Ridgway avait eu des problèmes d'énurésie ("pipi au lit") jusqu’à l'âge de 13 ans, ce qui est relativement tard. Des problèmes auxquels sa mère avait toujours une solution très rabaissante : l'amener dans la salle de bain, le déshabiller et laver ses parties génitales, même à son entrée dans l'adolescence. Le tueur de la Green River a également expliqué qu'une fois, pendant que sa mère le lavait suite à un énième incident nocturne, celle-ci s'était volontairement montrée entièrement nue. Il avait alors, dès son jeune âge, développé des pulsions à la fois sexuelles et meurtrières envers sa mère. À côté de ces humiliations en privé, Mary Rita Ridgway n'hésitait pas également à le rabaisser devant toute sa famille. Et ce, à tout âge.

Ces problèmes urinaires s'étaient également accompagnés d'actes de cruauté envers des animaux et d'autres enfants, dont un de six ans qu'il avait poignardé à l'âge de 16 ans pour "voir ce que ça faisait de tuer". Des caractéristiques que l'on retrouve chez beaucoup de tueurs en série, de psychopathes et de sociopathes dans ce que l'on appelle la Triade Macdonald. À savoir, trois signes observés à l'enfance qui pourraient prédire les comportements violents et déviants chez certaines personnes. En fonction de certains spécialistes, Gary Ridgway remplissait entre deux et trois cases de la Triade :

Cruauté envers les animaux : il a tué un chat en l'enfermant volontairement dans un réfrigérateur et s'amusait fréquemment à tirer sur des oiseaux avec un pistolet à billes
Énurésie, le problème de "pipi au lit" : qui a duré jusqu'à ses 13 ans, ce problème est réglé vers l'âge de cinq ans en majorité
La pyromanie ou les humiliations constantes : il subissait souvent les humiliations répétées de sa mère, en public ou en privé concernant son énurésie ou même sa dyslexie mais n'a jamais montré de tendances pyromanes

Mary Rita Ridgway "portait la culotte dans la famille"

Tout ce que nous savons de Mary Rita Ridgway nous provient surtout des éléments qui ont été racontés, sous forme de témoignages, pendant le procès de son fils pour les meurtres de 49 femmes, selon la police, 90 pour lui. Forcément, dans une affaire de cette importance, les témoins ont défilé. Marcia Lorene Brown aussi connue sous le nom de Marcia Winslow, la deuxième femme de Gary Ridgway et mère de son fils Matthew, a détaillé la relation qu'entretenait le Green River Killer avec sa mère. Du moins ce qu'elle en voyait.

Ainsi, même marié, le spectre de Mary Rita Ridgway planait souvent au-dessus de Gary. Cette dernière n'hésitait pas à intervenir, souvent sans qu'elle y soit conviée, dans la vie de couple de son fils. Marcia Lorene Brown, son ex-belle fille au moment du procès, confiait que Mary "portait la culotte dans la famille", en cas de problèmes, quels qu'ils puissent être, elle s'en prenait verbalement et physiquement à son fils en plus d'être omniprésente. Ce fut d'ailleurs l'une des raisons invoquées par Marcia pour demander et obtenir le divorce.

Cependant, Mary Rita Ridgway ne pourra pas se défendre de ses allégations. En effet, la mère du Green River Killer est décédée le 15 août 2001, trois mois et demi avant que son fils ne soit arrêté et deux ans avant que son procès n'ait lieu. Elle ne se rendra donc jamais compte que ses agissements, en plus de troubles mentaux très sévères, ont mené son fils à devenir l'un des pires monstres qu'a enfanté l'humanité.

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