Pokémon et Dragon Ball, où la rencontre de deux géants
D'un côté, une série d'arts martiaux qui arrive sur ses 39 ans, De l'autre, une licence mettant en scène des créatures qui se battent en criant leur nom allant sur ses 27 ans. Imperméables au temps qui passe, les deux franchises japonaises sont parmi les plus populaires de notre histoire.
Curieusement, ces deux mastodontes de la pop culture mondiale n'ont jamais tenté de collaboration officielle, malgré le potentiel extraordinaire d'un featuring auprès du public. Et pourtant, pour trouver la trace d'une référence directe de l'une à l'autre, il suffit de remonter... au tout premier Pokémon.
Une référence cachée dans la version française
Unique en son genre, la version française de Pokémon Rouge et Bleu est réputée dans le monde entier pour la liberté qu'elle prend par rapport à toutes les autres. Responsable de la traduction des textes du jeu en français, Julien Bardakoff est l'une des raisons qui a permis à la licence de décoller dans l'Hexagone.
Laissé seul aux commandes de la localisation du jeu en France par Nintendo, le traducteur s'est imprégné de ses connaissances et de sa propre culture pour créer un univers singulier, qui est rentré dans le cœur de nombreux joueurs francophones. Ses idées pour transformer certains noms de Pokémon relèvent du génie — on pense notamment aux légendaires Sulfura, Artikodin et Électhor, tous nommés d'après des divinités mythologiques.
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Mais alors où trouver cette fameuse référence à Dragon Ball ? Il n'y a pas besoin d'aller chercher bien loin, puisqu'elle se trouve dans le deuxième écran du jeu quand on commence une nouvelle partie. En interagissant avec la télévision qui se trouve au rez-de-chaussée de la maison du joueur, il est possible d'y lire la description suivante :
Un dessin animé ! Un petit garçon avec une queue de singe.
Le personnage référencé est évidemment Son Goku, le héros de Dragon Ball, série diffusée en France pendant près de 6 ans sur TF1, dans l'incontournable Club Dorothée. La beauté de cette référence, c'est que celle-ci est unique à la version française — et au propre vécu de son traducteur Julien Bardakoff, qui adore le dessin animé adapté du manga d'Akira Toriyama. En effet, les autres versions localisées en dehors du Japon évoquent toutes Stand by Me, un film américain sorti en 1986. La fameuse exception culturelle française !
Pour la petite histoire, cet easter egg bien sympathique a été répété dès l'épisode suivant, Pokémon Or et Argent. Une très belle façon de rendre hommage à la jeunesse de beaucoup d'enfants des années 1980 et 1990.