Si le parc Disneyland Paris entame une longue transformation, ce dernier traverse une période peu glorieuse. En effet, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a infligé une amende de 400 000 euros à Euro Disney Associés dans le cadre d’une transaction pénale. Cette sanction fait suite à une enquête de la direction de la protection des populations (DDPP) de Seine-et-Marne, qui a révélé une communication trompeuse concernant les pass annuel.
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Le scandale autour des pass annuel
Les passes Infinity, Magic Plus et Magic Flex, vendus entre 319 et 499 euros par an, étaient censés offrir un accès quasi illimité au parc, de 300 à 365 jours par an. Néanmoins, en pratique, ces pass imposaient une pré-réservation obligatoire et étaient soumis à des quotas quotidiens. Ces restrictions empêchaient souvent les abonnés de visiter le parc aux dates souhaitées, ce qui contredisait les promesses d'accès libre annoncées.
Cette situation a suscité un réel mécontentement parmi les abonnés, culminant en une manifestation fin 2022 à l’appel de la page internet « les Oreilles jaunes ». Suite à ces critiques, Disneyland Paris a revu sa gamme de pass annuel en juillet 2023. Les nouveaux passes, nommés « bronze », « silver » et « gold », ne comportent plus de quotas quotidiens... mais leurs tarifs ont considérablement augmenté (de 26 % à 40 % en plus) :
- Le pass « bronze » a augmenté de 229 à 289 euros ;
- Le pass « silver » de 319 à 499 euros ;
- Le pass « gold » est passé de 499 à 699 euros par an.
Un parc sous surveillance
Avec cette amende et le mécontentement croissant des abonnés, Disneyland Paris doit désormais trouver des solutions pour reconquérir la confiance de ses visiteurs. En plus de cette amende de 400 000 euros pour pratiques trompeuses, Euro Disney Associés a également été sanctionné de 1,3 million d'euros pour non-respect des règles de paiement des fournisseurs.
À ce jour, Disneyland Paris n'a pas annoncé de plan de compensation pour les abonnés lésés. Cependant, les précédents de ce type de litiges montrent que les consommateurs peuvent parfois recevoir des compensations, surtout si les pratiques commerciales trompeuses ont été prouvées. La DGCCRF pourrait potentiellement inciter Disneyland Paris à proposer des dédommagements pour apaiser les tensions et restaurer la confiance des abonnés.