Johnny Depp a beau être l'un des acteurs les plus appréciés par les spectateurs, notamment pour son rôle de Jack Sparrow dans la franchise Pirates des Caraïbes, cela ne l'empêche pas de faire partie de ceux qui n'aiment pas se voir à l'écran.
“En fait, une fois que mon travail est terminé sur le tournage d'un film, ce n'est vraiment plus mon problème. Je m'en éloigne le plus possible... Je n'aime pas me voir jouer. (…) J'ai fait le choix il y a longtemps, qu'il était mieux que je ne vois pas mes films, ce qui est embêtant car du coup, je ne vois pas le travail incroyable de mes amis. Mais autrement je pense que ça me ferait mal."
Moins extrême que Johnny Depp, la véritable icône du cinéma qu'est Meryl Streep n'a pas de temps à perdre à visionner ses propres films. "Je regarde juste l'avenir", avance-t-elle.
Dans le cadre de sa riche carrière au cinéma, Joaquin Phoenix a vu seulement deux de ses films : The Master (2012) et Her (2013). Il n'y peut rien, c'est physique : "Je pensais être assez mature pour regarder et apprendre. Pour penser : voilà les erreurs qui ont été faites. Mais c'est encore quelque chose contre quoi je me bats."
Par moments, il aimerait en être capable, juste pour pouvoir améliorer son jeu d'acteur et apprendre de ses erreurs. Néanmoins, le naturel revient toujours au galop :"Je pensais être assez mature pour regarder et apprendre. Pour penser : voilà les erreurs qui ont été faites. Mais c'est encore quelque chose contre quoi je me bats."
Angelina Jolie, qui se dit actuellement “déprimée”, apprécie de pouvoir jouer, mais pas au point de se regarder à l'écran : ”J'aime les étapes de création d'un film, plus que de voir le film en lui-même."
La carrière de Tom Hanks a beau s'étendre sur cinq décennies, pas question pour la star internationale de regarder Big ou Forrest Gump.
Il s'en explique : “Non, je ne les regarde pas. Je pense que c'est une grave erreur. Car vous n'apprenez jamais de ce que vous faites. Vous apprenez seulement ce que vous ne devez pas faire. Le problème avec le fait de regarder les anciens films, c'est qu'ils ne changent pas.”
L'interprète de Mikaela Banes dans la saga Transformers a beau avoir ses adorateurs, elle refuse catégoriquement de se voir à l'écran : "Je ne le fais jamais, ni même sur les photos. Je ne regarde rien. Je panique s'il y a un écran dans la pièce. Je deviens directement anxieuse".
On peut être l'un des acteurs les plus révérés d'Hollywood et refuser de regarder ses performances. Dans le cas d'Al Pacino, c'est l'utilité du processus qui prime avant tout : “Ce n'est pas vraiment nécessaire (...) je sais ce que c'est. S'il (le film) est bon, je me sens chanceux. Sinon, c'est quelque chose que l'on essaye d'oublier."
"Qui a envie de se voir jouer pendant aussi longtemps ?", voilà ce que disait l'actrice américaine à la sortie du film Easy Girl en 2010. Pas question de revoir ses prestations sur grand écran, même les plus fameuses, comme Cruella et La La Land.
L'acteur-phare de la série Lost avait 121 occasions de se voir jouer sur petit écran. Il n'en a saisi aucune : “Je ne me regarde jamais vraiment, (...) je n'ai jamais vu un épisode de Lost.”
Connu pour se donner à fond en tournage, parfois jusqu'à la folie, l'un des interprètes du Joker au cinéma n'apprécie pas non plus de se voir à l'écran : "Dès que vous le regardez (le film), c'est là qu'il devient subjectif. Je pense juste qu'en regardant ses propres films, on peut être trop gêné par un processus. Soit vous aimez ce que vous avez fait et vous avez tendance à le répéter, soit vous n'avez pas aimé, et cela peut vous rendre mal à l'aise. Je ne suis pas sûr de gagner beaucoup à me voir."
L'interprète de Kylo Ren dans la saga Star Wars l'assure : il ne voit absolument pas l'intérêt de se voir performer à l'écran.
"J'ai l'habitude de jouer. Je viens d'un milieu théâtral, donc ça m'a toujours été égal... Pourquoi voudrais-je regarder ça ? Tant que je sais ce que ça fait... ça me suffit."
La vedette de Still Alice (2015) assume n'avoir vu aucun de ses films, et elle le vit très bien : "Je ne peux pas le regarder en avant-première ou quoi. Je préfère être dans le film que de le regarder. C'est ce qui m'excite, bien plus que de voir le produit fini."
L'acteur, dont la carrière a débuté en 1996, n'apprécie pas du tout ses films, au-delà de son jeu : “Je ne prends pas de plaisir à regarder ce que je fais, la plupart du temps (...) Je suis généralement assez déçu de la façon dont cela a été géré. C'est la dure réalité.”
Voilà qui est dit !
Zac Efron n'apprécie pas de voir ses films par pure autocritique : "J'ai tendance, surtout la première fois, à repérer tous les défauts, ou les choses que j'aurais pu et dû mieux faire. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai tendance à m'attarder sur ces choses-là."
Un sentiment que nous ne connaissons que trop bien.
Andrew Garfield refuse de voir ses propres films — en dehors de The Social Network (2010) — car il craint que cela paralyse son jeu d'acteur : “Je ne veux pas être conscient de ce que je fais. Dès que je le suis, je suis moins ouvert... Je veux juste être pleinement ouvert à l'histoire et à ce qu'est ce moment subjectif.”
L'interprète de Lex Luthor au cinéma l'affirme vigoureusement : “Je ne regarde aucun des films dans lesquels j'ai joué, et je ne lis pas les avis ou les analyses de films dans lesquels je suis présent.”
Il précise son émotion :“J'ai un sentiment très spécifique sur ce que je fais. J'aime penser que l'on joue dans cette bulle, où je peux ressentir des émotions personnelles sans penser qu'elles vont être examinées minutieusement par de nombreuses personnes. Le fait de ne plus avoir à réfléchir à la façon dont les autres ou moi-même allons le percevoir m'a en quelque sorte mis à l'aise.”
Javier Bardem ne supporte absolument pas de se voir à l'écran, il en est même dégoûté : "Le fait est que j'aime interpréter des personnages, mais cela ne veut pas dire que j'aime regarder les personnages que j'interprète, ma performance. Je ne peux pas voir ce put** de nez, cette put** de voix, ces yeux ridicules. Je ne supporte pas ça."
Malgré le regard sévère qu'il porte sur sa personne, il tempère :"Mais lorsque je joue, je ne vois pas mon nez ou n'entends pas ma voix ; c'est comme s'il y a avait quelque chose de plus fort que ça, de plus grand. J'ai besoin de l'exprimer."