Lorsqu'ils ne sauvent pas la galaxie, nos héros s'accordent parfois des petites pauses bien méritées. L'occasion pour certains, comme Tortue Géniale, de déguster une bonne bière... mais nous sommes dans un dessin animé après tout. Cela n'a pas échappé à la censure et la bière est devenu une boisson de couleur bleu.
Dans Dragon Ball Z, on a très vite découvert que l'Enfer existait et il n'aura pas fallu longtemps pour découvrir à quoi il ressemblait. Un monde où Akira Toriyama s'est amusé, comme par exemple la présence de démons musclés que l'on confondrait avec des jeunes hommes de Malibu. Sur leurs t-shirts, il était à chaque fois écrit HELL... pour que le message soit clair !
Les diffuseurs américains n'ont pas voulu de problèmes et ont ainsi remplacé HELL par HILF, que l'on traduit comme Home for Infinite Losers...
Dans l'OAV Fusions, l'un des meilleurs de la collection DBZ, les portes de l'Enfer sont accidentellement ouvertes et de nombreux méchants ont sont autorisés à revenir sur Terre. Parmi eux, on retrouve un certain Hitler ! En fonction des versions, on pouvait le voir sans certains signes distinctifs (notamment la croix gammée) ou carrément absent des épisodes.
Tout comme Pokémon, Dragon Ball n'a pas échappé aux polémiques racistes et un personnage en a fait les frais : Mr Popo. En effet, ses traits grossiers et sa couleur noire ont vite fait penser à une caricature de la communauté Afro-Américaine. Pour éviter toute polémique, le personnage a alors été modifié, de façon à ce que sa peau soit bleue... Et ça rend tout de suite très bizarre !
Dans la même démarche que l'impossibilité d'écrire HELL sur les t-shirts des personnes décédées, un petit changement a aussi été fait concernant un personnage. Au lien de s'appeler Hercule Satan, le prétendu homme le plus fort de la planète s'est tout simplement fait appeler Mr Hercule. Habile !
Comme si le combat contre Raditz et la mort violent de Sangoku n'avaient pas suffisament choqué les audiences américaines, Dragon Ball Z va encore plus loin lorsque Nappa et Vegeta arrivent un an plus tard (dans l'histoire). À leur arrivée, les deux Saïyens passent le temps en décidant d'exterminer plusieurs populations. Pour ne pas montrer de telles scènes, les Américains ont opté pour des dialogues mentionnant l'évacuation ou la désertion d'une ville...
Avant le terrible affrontement contre Freezer sur Namek, Sangoku revient presque d'entre les morts pour prêter main forte à Vegeta, Sangohan et Krilin, aux prises avec le terrible commando Ginyu. À son arrivée, Goku se frotte à l'imposant Recoome, un adversaire qu'il va assez facilement vaincre.
Alors qu'il est complètement dépassé par son adversaire, Recoome marque alors une pause pour lui adresser un charmant doigt d'honneur. Un acte qui équivaut à un trou dans la poitrine pour les audiences américaines et qui sera donc censuré...
Si l'on regarde Dragon Ball Z, c'est avant tout pour ses combats haletants à coups de techniques spéciales et autres enchaînements au corps-à-corps. Et que serait un périlleux combat sans un peu de blessures et, surtout, de sang ? Croyez-le ou non, il était habituel pour les versions américaines de DragonBall de retirer le sang ou de le colorer, ce qui donnait des résultats étranges...
À la fin du premier arc de Dragon Ball Z, alors que le Saïyen est trop fort pour eux, Sangoku surprend son frère Radditz et le bloque, alors que Piccolo prépare son célèbre Makankosappo. Le laser surpuissant va alors traverser tous les deux et notre héros se retrouve alors avec un trou béant au niveau de la poitrine. Une blessure bien trop violente pour les télés américaines, qui sera cachée de manière habile...
Si Tortue Géniale est évidemment un personnage plus puissant qu'il n'y paraît et le premier mentor de Sangoku, le vieillard est surtout connu pour sa grande passion : les belles femmes. C'est l'un des plus gros ressorts comiques de DBZ, lorsque Tortue Géniale essaye d'observer ou même toucher les parties intimes d'une jolie femme.
Dans la version américaine de l'animé, les revues coquines qu'il lit ont par exemple été remplacées par des magazines génériques et les scènes où il essaye de toucher les seins ou les fesses d'un personnage féminin ont été vues comme du harcèlemennt sexuel. Du coup, direction poubelle !
L'un des moments les plus tristes de DBZ intervient lorsqu'un tireur embusqué assassine violemment le chien de Buu et de Mr. Satan. La séquence, qui est montrée explicitement dans la majorité des versions, a été largement altérée par Toonami aux États-Unis.
Les bruitages de l'arme à feu ont ainsi été rendus moins réalistes, et les extraits les plus violents visuellement ont purement et simplement été supprimés.
En attendant l'arrivée de Sangoku, ses amis essaient de gagner du temps en défiant Nappa, Vegeta et les terribles Saïbamen. Sûr de sa force, Yamcha défait facilement une de ces créatures et relâche facilement sa garde... problème, la créature surgit, s'agrippe à lui et se fait exploser, tuant ainsi l'un des plus vieils amis de Sangoku.
Si nous avons tous cette célèbre image du cadavre de Yamcha gisant dans un cratère, le public américain n'a pas eu droit à la même version. Le cratère est bien là mais il n'y a pas le moindre corps, comme pour faire comprendre que le corps disparaît dès que l'on meurt.
De la même manière que la mort pathétique de Yamcha a été épargnée aux yeux chastes du public américain, l'héroïque sacrifice de Piccolo pour protéger Son Gohan n'a pas longtemps été montré à l'écran, une fois que le valeureux Namek est tombé au sol. Certainement pour ne pas causer trop de peine.
S'il y a bien une règle à observer dans la vie, c'est bien celle-ci : une tête séparée de son corps, ça ne peut parler, même si vous êtes un alien. Lorsque Vegeta décapite Guldo du Commando Ginyu, celui-ci est toujours en vie… mais pas dans la série animée, puisque tous les passages où il devrait être en train de s'exprimer ont purement et simplement été coupés. Belle ironie !
Même dans un univers aussi violent que celui de Dragon Ball Z, il faut savoir faire preuve de précaution dans les mots employés. Toonami, qui s'est occupé de l'adaptation américaine de l'œuvre d'Akira Toriyama, l'a bien compris.
Lorsque Son Gohan fait face à Buu, il ne menace pas de le tuer comme dans la version originale. Non, il menace simplement de le détruire — ce qui n'implique pas forcément la mort. Malin !
La cruauté, ce n'est pas bien, mais c'est encore pire lorsqu'elle s'adresse à des enfants. Malheureusement pour la télévision américaine, Raditz est un être cruel et quand Son Gohan est dans les parages, c'est sur le jeune garçon que l'ire du Saiyan est dirigée.
Lorsqu'il est capturé par son oncle, les larmes du jeune garçon sont supprimées pour ne pas montrer son angoisse. Plus tard, une gifle sera également omise par les monteurs.
Vous le savez, Yajirobé est un personnage qui “brille” par sa grossièreté et son côté ronchon. Il a donc donné du fil à retordre à l'adaptation américaine, et parfois même de façon inexplicable, comme lorsqu'au lieu de se curer le nez… il secoue simplement la main.
On veut bien croire que se nettoyer les narines avec les doigts n'est pas l'attitude la plus intelligente à avoir en société, mais quand même.
Dans le combat mythique qui oppose Cell à Son Gohan, un événement vient drastiquement modifier le rapport de force, qui était déjà largement en faveur du Super Saiyan 2. Nous parlons de la transformation de la créature du Dr. Gero, de son corps parfait à son apparence intermédiaire.
Dans le manga comme dans l'adaptation japonaise, on voit Cell “vomir” C-18, qu'il avait auparavant absorbé. Pas question de montrer cette séquence dans la version américaine, puisqu'on se concentre sur la réaction surprise de Son Gohan.
Dans une séquence de la série animée, Son Goku contacte Tortue Géniale par télépathie depuis l'au-delà. Forcément surpris, d'autant plus qu'il est occupé aux toilettes, le mentor du héros sort précipitamment, avec le pantalon baissé.
Mais en règle générale, les vêtements, c'est mieux de les garder sur soi. Et encore plus pour les Américains. Dans la version occidentale, Tortue Géniale a le pantalon bien relevé.
Dans la version occidentale de Dragon Ball Z, on peut se battre et échanger des torgnoles, à condition de se comporter en gentleman. Pas question de céder à la frustration, même quand les choses se passent mal.
Pros de l'insulte, Recoome et Babidi ont ainsi été censurés pour des propos malvenus. Plus étonnant, même un enfant comme Dendé a vu certaines de ses paroles supprimées — dont un certain piss off.