Cet anime banni de France, et au vu de la raison on comprend pourquoi

Les censures ne sont pas nouvelles dans l'univers des adaptations manga, mais celle-ci a conduit au bannissement pur et simple de l'anime en France

Cet anime est banni en France et la raison va vous faire hurler
© Toei Animation
Cet anime est banni en France et la raison va vous faire hurler

La censure, un sport international

Dans le monde des animes japonais, les actes de censure sont assez courants. Parlez-en à cet épisode de Pokémon, vieux de 20 ans et censuré sur Netflix. Le fait est que de nombreuses adaptations doivent se conformer à la législation du pays de diffusion, ou alors au ton de la chaîne de télévision sur laquelle elle sont diffusées. L'un des exemples les plus marquants, pour les téléspectateurs français et américains, a été le remplacement des armes à feu dans Yu-Gi-Oh!... par un doigt pointé et accusateur.

Il arrive même que des animes se retrouvent purement et simplement supprimés de l'antenne, le plus souvent pour leur caractère violent et immoral, ou parce qu'ils véhiculent des valeurs contraires à celles du pays censeur. La France elle-même n'a pas été épargnée par ce phénomène, puisqu'elle a banni Muscleman, un anime parodique racontant l'histoire d'un extraterrestre ayant atterri sur Terre par accident, et qui est depuis résolu à agir en super héros.

Supprimé en France pour raisons vestimentaires... mais pas que

Diffusée en 1989 sur TF1 dans le célèbre Club Dorothée, la série animée ne verra jamais son terme sur les antennes françaises, puisque seuls 49 épisodes sur les 104 ayant été doublés en VF ont pu être dévoilés au (jeune) public de l'émission.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce revirement n'est pas lié au niveau des audiences ou à la qualité de la série. C'est le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) lui-même qui a demandé le retrait de la série animée, au motif que l'un des personnages arbore distinctement une svastika, un symbole régulièrement associé au nazisme. Pour motiver cette décision, l'autorité de régulation de l'audiovisuel en France se base également sur le caractère positif du personnage, Brocken Jr., qui combat aux côtés du personnage principal et véhicule des valeurs positives. Forcément, ça ne passe pas.

Voici le contenu exact du communiqué de presse du CSA, qui date du 15 avril 1990 :

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a constaté sur TF1, dans le Club Dorothée, que le dessin animé japonais « Muscleman » (série hebdomadaire d’un quart d’heure) met en scène un personnage affublé d’un symbole nazi. Celui-ci porte un maillot rouge, orné en son centre d’un disque blanc dans lequel s’inscrit une croix gammée noire. Il est le compagnon du héros et l’aide à combattre ses ennemis. Il n’est pas acceptable qu’un symbole nazi soit présenté sous un jour favorable.

Présenté sous les traits d'un catcheur... allemand, on voit très distinctement Brocken Jr. porter une croix gammée nazie sur sa tenue. Et quand on voit l'évolution du personnage dans la série, on comprend vite la décision adoptée par les membres du CSA...

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