« World of Warcraft m’a sauvé la vie » : l’incroyable confession d’un acteur de Game of Thrones

Kristian Nairn a vécu sa propre bataille : drogue, soirées destructrices et overdose. Son allié inattendu pour s’en sortir ? World of Warcraft.

hodor world of warcraft
© HBO
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Dans Beyond the Throne: Epic Journeys, Enduring Friendships, and Surprising Tales, Kristian Nairn — l’inoubliable Hodor de Game of Thrones — lève le voile sur sa descente aux enfers. Derrière le colosse silencieux de Westeros, un homme broyé par les drogues, les nuits sans fin et une santé vacillante. Mais au cœur du chaos, une bouée de sauvetage improbable : World of Warcraft.

Du gouffre à la lumière, WoW comme thérapie

Vous imaginez Hodor en train de s’écrouler sous le poids d’une porte ? Dans la vraie vie, Kristian Nairn s’est battu contre un poids bien plus lourd : une addiction destructrice. « Je prenais tellement de coke que mon oreiller en était couvert, durci comme du carton. » La spirale infernale l’engloutit : soirées sous amphet’, DJ sets sous ecstasy, et pour calmer le tout, de la codéïne à gogo. Une overdose au kétamine le pousse à se retirer, littéralement, au bout du monde.

Planqué dans une cabane au pied des montagnes irlandaises, il troque les lignes blanches pour des heures de jeu en ligne. « J’ai joué à WoW de l’aube au crépuscule. » Ce qui pourrait passer pour une fuite devient sa thérapie. Le gameplay, les quêtes et une communauté lui offrent ce que la drogue lui avait volé : du temps pour respirer et reconstruire.

Ironie du sort, son salut vient de World of Warcraft. Mais pour d’autres, le jeu a parfois eu des effets tout aussi néfastes que les substances illicites. L’acteur David Harbour (Stranger Things) a lui aussi évoqué une période où WoW l’a littéralement « consumé ». Il raconte avoir perdu des semaines de vie dans ce monde virtuel, à tel point qu’il a dû couper court pour ne pas sombrer.

Un monde virtuel, mais bien réel

L'acteur ne joue pas pour se divertir : il s’investit. Collectionneur obsessionnel, il traque les montures rares et personnalise ses personnages jusqu’au moindre détail. Mais il le dit lui-même : World of Warcraft n’est pas qu’un jeu. « Ce monde est incroyable, les personnages sont aussi bien écrits que ceux de Tolkien. » Sylvanas Windrunner reste son idole... malgré ses choix discutables dans l’histoire du jeu.

« Qui voudrait incarner un comptable quand on peut être un elfe ? »

Même en tournée comme DJ, son addiction positive ne le quitte pas. Ordinateur portable, clavier personnalisé : il est prêt à plonger dans Azeroth entre deux vols ou deux scènes. Et WoW ne lui apporte pas que du gameplay : c’est aussi un réseau social.

« Quand je suis seul dans un hôtel, je me connecte. Sur Discord, je retrouve mes amis, et ça me ramène à la maison. »

Des addictions aux choix assumés

Kristian Nairn ne joue pas les prophètes : il sait que World of Warcraft, comme toute passion, peut isoler. Il parle même d’amitiés brisées à cause du jeu. Mais pour lui, l’essentiel est ailleurs. « Entre ça et la drogue, le choix est vite fait. »

À travers son histoire, il pointe surtout une vérité : les jeux vidéo, loin d’être le mal du siècle, peuvent devenir un refuge. Pas une solution miracle, mais un endroit où poser son fardeau, temporairement. Pour l'acteur irlandais, c’était ça ou disparaître.

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