Ce mois de septembre 2023 marque un véritable tournant pour l'histoire des jeux de football. Après des années de confrontation entre les licences FIFA et PES, aucune des deux ne sera à l'affiche pour la première fois depuis 1995. Si des raisons totalement différentes expliquent cette absence conjuguée — EA Sport FC 24 étant notamment développé par la même équipe que les précédents FIFA, mais sans avoir le droit d'utiliser licence, tandis que Konami continue sur eFootball avec un modèle économique totalement différent — l'événement mérite d'être souligné.
Le temps béni des années 2000
De l'avis des fans de football, on considère que l'âge d'or des jeux de foot correspond au milieu des années 2000 — lorsque la licence PES était au sommet, et que FIFA lui tenait la dragée haute. Au même moment, la série de simulation de gestion Football Manager était en train d'exploser sur PC et de devenir le mastodonte que l'on connaît aujourd'hui.
Outre les jeux traditionnels se déroulant à 11 contre 11 sur le rectangle vert, il y a aussi eu d'autres titres sortant des sentiers battus et beaucoup plus arcade, à l'image de FIFA Street et Mario Strikers. Autant dire que oui, les fans de football mangeaient très bien à l'époque. Pourtant, c'est au cours de cette période très riche en jeux du genre que son pire représentant a — à nos yeux — vu le jour.
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Pro Evolution Soccer Management, une tentative ratée d'imiter Football Manager
Sorti en 2006 sur PS2 — à une époque où la série des PES connaît alors son apogée — Pro Evolution Soccer Management rêvait de dominer l'industrie des jeux de football sur tous les tableaux, qu'il s'agisse de contrôler les joueurs sur le terrain ou bien l'entraîneur sur le banc et en coulisses. Développé par Konami, le jeu vous propose de contrôler une équipe issue des six plus grands championnats nationaux européens : Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie, Pays-Bas. Une base de données rachitique par rapport à son concurrent, d'autant plus que seulement trois d'entre eux sont sous licence officielle (Serie A, Liga et Eredivisie).
Si ce n'est déjà pas folichon, l'impossibilité de participer à des compétitions internationales (vous ne pouvez jouer que des matches amicaux avec les équipes nationales) finit d'enfoncer le jeu. Vraiment, on ne comprend pas ce qui est passé par la tête de Konami au moment de tenter l'expérience.
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