Presque 20 ans après sa création, la popularité de Roblox ne faillit pas. La plateforme de jeu comptait 50 millions de joueurs actifs journaliers, en mai 2022. Un phénomène devenu dangereux pour les utilisateurs, qui sont majoritairement mineurs.
Roblox, une plateforme trop violente ?
Roblox a déjà créé de nombreuses controverses. Avec une modération de contenus jugée trop légère, la plateforme permettant de créer ses propres jeux en ligne a été accusée à nombreuses reprises de laisser passer du harcèlement ou encore des discours de haine. Cela a suscité, ces dernières années, beaucoup d'inquiétudes quant à la sécurité des plus jeunes utilisateurs.
Roblox Corporation a d'ailleurs déjà fait l'objet de poursuites alors qu'une petite fille de 11 ans a été victime de chantage en ligne de la part de pédocriminels. Après plusieurs tentatives de suicides, sa mère a attaqué la société de jeux en justice devant la Cour Supérieure de San Francisco.
Dans cet environnement dangereux, de nombreux jeunes sont victimes. Certains se faisant même enrôler dans des groupes particulièrement violents (voire extrémistes) qui utilisent la plateforme pour exposer leur propagande.
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Un adolescent de 16 ans en détention
Inquiète à ce sujet, Singapour a renforcé ses lois antiterroristes ces dernières années. Alors qu'il n'a que 16 ans, un adolescent a reçu une ordonnance de restriction après que les autorités singapouriennes aient découvert qu'il jouait sur "plusieurs serveurs sur le thème de l'État islamique sur Roblox".
En 2020, le Département de la sécurité Intérieur de Singapour (ISD) s'était déjà inquiété alors qu'il jouait à Roblox dans le rôle d'un combattant de l'ISIS (État islamique d'Irak et de Syrie). "Il a utilisé la plate-forme pour reproduire les zones de conflit de l'État islamique d'Irak et de Syrie, telles que la Syrie et la ville de Marawi dans le sud des Philippines [...] Il a joué ses fantasmes sur le jeu – où il tirerait et tuerait des ennemis et entreprendrait des rôles de « porte-parole » et de « propagandiste en chef » pour sa faction virtuelle Isis", a déclaré l'ISD dans son communiqué - des propos rapportés par la SCMP -, ajoutant qu'il envisageait également de commettre de vraies attaques et de décapiter des non-musulmans dans les zones touristiques de Singapour.
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