Ubisoft tente de garder la main malgré la pression de Tencent

La famille Guillemot et Tencent discutent actuellement de la création d’une nouvelle structure regroupant certains actifs d’Ubisoft. Un projet en réflexion alors que l’éditeur cherche à redéfinir sa stratégie.

ubisoft rachat
© Ubisoft
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Ça bouge chez Ubisoft. La famille Guillemot et Tencent, déjà bien installés au capital de l’éditeur, réfléchiraient à un nouveau montage financier un peu particulier. L’idée ? Créer une nouvelle entité regroupant certains actifs d’Ubisoft, histoire de garder le contrôle tout en laissant un peu plus de pouvoir à Tencent. Une manière de se réorganiser sans perdre la main, du moins sur le papier.

Restructuration ou sauvetage déguisé ?

D’après Bloomberg, Ubisoft est en plein tri de printemps… en hiver. La boîte passe au peigne fin ses actifs pour voir ce qui pourrait migrer dans cette fameuse nouvelle structure. Officiellement, il s'agit d’explorer "différentes options pour booster la valeur" de l’entreprise, un discours classique dans les grandes manœuvres financières.

Mais entre les rachats, les réorganisations et les retards de projets, difficile de ne pas y voir une tentative de stabilisation. Surtout quand on sait qu’Assassin’s Creed Shadows, repoussé deux fois, est maintenant attendu pour mars 2025 et pourrait peser lourd dans l’avenir d’Ubisoft qui a encore quelques cartouches dans son inventaire.

Far Cry 7, le remake de Splinter Cell, plusieurs Assassin’s Creed dont Hexe, et même le très discret Beyond Good & Evil 2 qui, selon la rumeur, avancerait enfin. Mais tous ces projets ambitieux ne suffisent pas toujours à rassurer.

Tencent aux commandes ? Pas si vite

Actuellement, Tencent et la famille Guillemot détiennent ensemble 25,4 % du capital et près de 30 % des droits de vote. De quoi déjà peser lourd dans la balance. Pourtant, vendre entièrement à Tencent n’est pas (encore) au programme. La famille Guillemot semble tenir à son contrôle créatif, préférant cette solution hybride où chacun garde son bout de gâteau.

Un équilibre fragile, surtout dans un marché aussi imprévisible. Mais tant que les Guillemot restent aux commandes, on peut supposer qu'ils préfèrent encore manier la barre eux-mêmes plutôt que de la céder complètement. Reste à voir si Ubisoft trouvera dans ce "partage" une nouvelle dynamique ou s'il s'agit juste d'un dernier tour de passe-passe avant de plier l’échiquier.

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