Ubisoft ferme un studio et supprime 185 postes

Quand le vent tourne, même les plus grands finissent par tanguer – et dans ce cas, c’est toute l’équipe qui trinque. Entre restructurations, fermetures et pertes de valeur en bourse, Ubisoft vit une période agitée. À ce rythme, on se demande si l’éditeur parviendra à garder le cap ou s’il finira par jeter l’ancre avant même de retrouver des eaux plus calmes.

licenciements ubisoft
© Ubisoft
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Chez Ubisoft, le vent continue de souffler fort, et pas dans le bon sens. L’éditeur français annonce une nouvelle série de licenciements, avec la fermeture définitive du studio de Leamington au Royaume-Uni et des coupes dans ses équipes à Düsseldorf, Stockholm et Newcastle. En tout, 185 personnes perdent leur poste. Une décision qui en dit long sur l’état du géant du jeu vidéo, en quête de stabilité financière.

Une industrie en crise… ou un mal d’Ubisoft ?

Dans un communiqué publié via Eurogamer, Ubisoft explique que cette décision vise à "prioriser les projets et réduire les coûts pour garantir la stabilité à long terme". Résultat ? 185 personnes se retrouvent sur le carreau, dont 100 au Royaume-Uni. Le studio de Leamington est rayé de la carte, et Reflections, lui, voit ses effectifs sérieusement rabotés.

Si Ubisoft assure vouloir soutenir les employés touchés, il est difficile d’ignorer la tendance inquiétante : c’est le troisième studio fermé en moins de six mois. Après San Francisco et Osaka l’automne dernier, Leamington rejoint la liste des bureaux devenus souvenirs. Pas besoin d’être devin pour deviner que l’horizon reste brumeux chez l’éditeur... qui a une fois de plus reporté la sortie d'Assassin's Creed Shadows.

Une vague de licenciements pour réduire les coûts

Ces licenciements s’inscrivent dans un contexte plus large où le secteur du jeu vidéo souffre. L’an dernier, plus de 16 000 emplois ont été supprimés dans l’industrie, entre projets annulés et ambitions revues à la baisse. Mais Ubisoft semble particulièrement accablé : depuis janvier 2025, ce sont déjà plus de 500 postes supprimés.

Avec un catalogue qui peine parfois à convaincre et des choix stratégiques discutables, Ubisoft semble plus que jamais menacé. Et ce n’est pas l’échec de titres récents, comme Skull and Bones ou XDefiant, qui va lui redonner des couleurs.

Pour sortir de l’ornière, Ubisoft cherche désespérément le radeau de sauvetage. Parmi les pistes explorées, des négociations avec le géant chinois Tencent laissent entendre une possible collaboration autour des licences maison.

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