Voilà un Souls-like qui, de loin, ressemble vraiment à un Dark Souls. Mais ne vous y trompez pas, Mortal Shell se démarque grâce à une mécanique intelligente : le durcissement, une sorte de bouclier. Concrètement, utiliser le durcissement vous permet d'encaisser les attaques ennemies sans broncher. Vous pouvez également parer les assauts ennemis et la progression s'avère elle aussi originale. Elle se base sur un système d'enveloppes à récupérer, chacune ayant son propre arbre de compétences. Même si le jeu est assez linéraire, Mortal Shell mérite vraiment qu'on s'y intéresse.
Deck13 Interactive réussit le pari audacieux d'appliquer la formule des Souls à l'univers cyberpunk. The Surge n'est pas exempt de défauts. On notera une direction artistique un peu plate, un contenu assez faible et un scénario anecdotique. Mais heureusement, les combats dynamiques et le level-design réussi permettent de faire du titre une bonne alternative aux Souls.
L'épisode de la controverse. Les fans des Souls ne porte pas ce deuxième opus dans leur cœur, pour plusieurs raisons que l'on peut comprendre. Les boss sont vraiment moins inspirés et on ne retrouve pas le level-design tortueux du premier Dark Souls. Quelques zones sont plutôt insipides et beaucoup d'ennemis semblent placer de façon peu cohérente. Si Dark Souls II est moins réussi, c'est tout simplement car le créateur de la saga, Hidetaka Miyazaki, travaillait sur un autre projet du studio : Bloodborne...
Le deuxième épisode de la série The Surge fait encore mieux que son aîné. Il est bien plus généreux en contenu et bien moins monotone que le précédent, en plus d'offrir des combats plus intenses. Cependant, l'univers est bien moins accrocheur que dans un Souls, ou même que dans un Nioh.
Tiens, un jeu indé. Salt & Sanctuary n'est pas seulement là pour faire honneur au jeu indépendant, qui demeure essentiel pour l'industrie dans son ensemble, mais biencar il fait partie du haut du panier du genre. Salt & Sanctuary est un savant mélange entre le Souls-like et le metroidvania. Le jeu en 2D offre en plus de cela une ambiance particulièrement oppressante, un bestiaire varié et une difficulté vraiment relevée. Seule la traduction un peu bancale (et pourtant essentielle pour les objets) détonne.
Nioh 2 reprend la formule du premier épisode, mais introduit une nouvelle mécanique : celle de pouvoir utiliser le pouvoir des Yokaï. Une très bonne idée, qui permet d'étoffer le gameplay et de rendre les combats plus spectaculaires. Un contre Yokaï, utilisé au bon moment face aux boss et aux ennemis, permet aussi de ne pas se retrouver au tapis et de faire de gros dégâts. Mais les pouvoirs Yokaï simplifient beaucoup le jeu, surtout quand on comprend quelles sont les attaques les plus efficaces. Moins difficile que son prédécesseur, Nioh 2 est quand même un jeu généreux, autant dans la personnalisation (on peut créer de notre propre personnage) que dans le contenu.
Nous parlons ici de la version PS5, qui, selon nous est plus aboutie encore que le jeu d'origine. Demon's Souls n'est pas uniquement l'un des plus beaux jeux PS5, il se place aussi comme l'un des meilleurs titres du genre. Notons que le jeu est quand même plus court que la majorité de ses concurrents et compte beaucoup moins de feux de camps que les autres Souls, ce qui le rend particulièrement difficile, malgré des boss légèrement moins retords.
Avec Nioh, la Team Ninja tente de s'inspirer de la formule des Souls pour l'appliquer à sa sauce. C'est à dire à la sauce japonaise, à l'époque des Samouraï. Et quelle réussite. Nioh dispose de sa propre identité grâce à un gameplay qui permet de switcher entre trois postures et une structure différente, qui laisse le joueur progresser entre missions secondaires et principales. La bande-son est également parfaitement dans le ton, et seul un loot parfois excessif peut lui être reproché.
From Software change très légèrement de formule, mais surtout d'univers avec ce Sekiro : Shadow Die Twice. Le jeu, qui devait à l'origine être un Tenchu, se déroule dans un Japon moyenâgeux et offre des zones plus ouvertes que dans les Souls. Les boss peuvent être battus dans n'importe quel ordre (sauf certains) et le gameplay introduit un nouveau système de contre. Concrètement, vous aurez très peu de chances de terrasser vos adversaires de façon classique. Il faudra d'abord faire monter une jauge en contrant un maximum de leurs coups pour ensuite leur infliger de gros dégâts. Particulièrement grisant, Sekiro est une réussite à tous les étages.
Dark Souls III n'est clairement pas le jeu le plus difficile de ce classement. Tout simplement car la roulade a une frame d'invincibilité, ce qui n'existait pas dans les anciens épisodes. Mais attention, Dark Souls III n'est pas simple pour autant. Les joueurs qui se sont cassés les dents sur le Roi Sans Nom - l'un des boss les plus durs de l'histoire - ou le Sage de Cristal pourront en témoigner. La direction artistique de Dark Souls III fonctionne parfaitement et jamais la série n'aura autant explosé la rétine, notamment dans son DLC The Ringed City. En plus de cela, Dark Souls III promet de très nombreuses heures de jeu.
Une masterclass. Bloodborne réussit l'exploit d'introduire de nouvelles mécaniques à la formule (le contre au pistolet et les soins qui ne se rechargent pas) mais de se montrer tout aussi excellent que le produit de base (voire de faire mieux). Avec sa direction artistique sublime, ses boss bestiaux et dérangeants et son level-design excellent, Bloodborne fait partie des jeux incontournables de la PS4.
Il n'est pas le pionnier du genre car Demon's Souls est sorti avant lui. Mais Dark Souls demeure aujourd'hui encore le meilleur représentant de l'action-RPG exigeant. Les patterns des boss sont tous excellents et les zones vraiment immersives et variées. Le jeu est encore plus exigeant que les épisodes suivants car votre personnage n'est pas des plus mobiles. Si vous commencez par cet épisode, les autres devraient vous sembler abordables. Mais vous aurez surtout du mal à en trouver un aussi qualitatif.