Comme n’importe quelle œuvre d’art, il est des jeux qui transcendent. Mécaniques innovantes et ingénieuses, démocratisation de genres jusqu’alors obscurs, création de nouvelles catégories… ces pépites sont de véritables révolutions. Pour Gamesider, ces 7 classiques ont changé à tout jamais les jeux vidéo. La présence de certains titres va vous paraître évidente, l'absence d'autres risque de vous faire tiquer... Mais n'oubliez pas qu'on parle ici de jeux révolutionnaires, pas forcément des jeux auquel on a préféré joué !
DOOM
Fun fact de boomer : saviez-vous qu’avant de dire FPS, le terme que l’on utilisait était “Doom-like” ? En 1993, DOOM est arrivé comme une avalanche et s’est gravé à tout jamais dans le cœur des joueurs de l’époque. Ce n’était même pas le premier FPS (on considère plutôt que Maze War mérite ce titre) et ce n’était même pas le premier FPS d’id Software.
Pourtant, c’est lui que l’on retient et c’est lui qui a montré la voie pour des années à venir. Si Wolfenstein 3D est un squelette, DOOM est le Cyberdemon massif sur lequel ces os ont été greffés. Doté d’un level-design génialissime, le jeu était plein à craquer de secrets. Chaque mob avait un pattern avec des forces et faiblesses à exploiter ; chaque nouvelle arme récupérée constituait un gain de puissance jouissif. Et le tout était porté par une bande-son heavy metal énergique et entraînante.
L’impact culturel de DOOM est si grand qu’il est difficile à quantifier. Retenez simplement qu’il a été un catalyseur, une source d’inspiration pour des générations de joueurs et de développeurs.
GTA 3
GTA 3 ! Bien sûr que GTA 3 a révolutionné le jeu vidéo. Comme son nom l’indique, il n’est “que” le troisième volet de la saga Grand Theft Auto, et pourtant, c’est lui qui a tout changé. Le passage à la 3D a apporté un sentiment de liberté et de grandeur et d’interaction inégalé à l’époque.
Tout comme DOOM, GTA 3 était porté par une bande-son inoubliable avec des musiques diffusées via des radios fictives (avec pubs, hosts et transitions incluses !). Jouer à GTA 3 en 2001, c’était comme entrer dans une nouvelle dimension.
Après son arrivée, tout le monde a tenté de lui ressembler. Sans lui, pas de True Crime, de Saints Row, et un tas d’autres jeux en mode ouvert actuels.
Street Fighter 2
Street Fighter 2, c’est la preuve qu’il faut parfois s’accrocher pour pondre un chef d'œuvre. Après un premier épisode archaïque et rudimentaire, Capcom a revu sa copie et nous proposé un jeu qui a juste tout cassé. Il faut dire que Street Fighter est arrivé avec de solides arguments :
- Un choix de personnages variés et iconique (chacun représentant un archétype et un art martial… bon sauf Ryu et Ken qui sont quasiment pareils)
- Un système de combo novateur, permettant d’annuler l’animation de certaines attaques pour en enchaîner d’autres
- Encore une bande-son inoubliable (on aime la musique ici)
- La démocratisation et la simplification de certaines manipulations pour sortir des attaques spéciales
- Un accent mis sur le 1v1 (oui, le versus existait déjà avant, mais il a pris une toute autre dimension avec SF2)
Comme chaque perso avait ses points forts et ses faiblesses, le jeu donnait l’impression de jouer à une sorte de partie d’échec dynamique qui avait de quoi rendre accro. C’est bien simple, toutes les salles d’arcade de l’époque qui se respectaient avait au moins une copie de Street Fighter 2. Quant à savoir quels jeux de combat il a inspiré de près ou de loin, on a envie de répondre : à peu près tous.
Minecraft
Minecraft n’est la tasse de thé de l'auteur de cet article, qui préfère les aventures plus guidées. Mais il faudrait être d'une mauvaise foi extrême pour nier qu'il s'agit d’un des jeux les plus révolutionnaires et les plus influents de ces dernières années. Peu de jeux peuvent se targuer de donner autant d’outils de création.
Sandbox ultime et infinie, Minecraft permet de laisser libre cours à son imagination grâce à son système de construction par blocs. Que l’on veuille reproduire son quartier ou créer le château de ses rêves, le jeu offre une possibilité de création totale, pourvu qu’on ait de la patience.
L’outil est si puissant qu’il peut même aider à combattre la censure : The Uncensored Library est un serveur sur lequel les joueurs peuvent lire des articles de presse censurés dans d’autres pays. Franchement, quel autre jeu peut se vanter d’avoir ce fait d’armes ?
The Legend of Zelda
Vous imaginez un article sur les jeux les plus révolutionnaires sans citer un seul Zelda ? Ce n’est pas pour rien que la sortie d’un nouvel épisode constitue un évènement en soit : chaque volet est un jeu finement conçu, fourmillant d’idées brillantes et de concepts novateurs.
Sorti en 1986, le premier The Legend of Zelda a tout simplement défini ce qu’est le jeu vidéo d’aventure. Il a introduit un système de monde ouvert, alors que ses prédécesseurs étaient bien plus cloisonnés ; laissait le joueur explorer la carte à sa guise et dans l’ordre de son choix et a apporté une évolution technologique majeure… la sauvegarde !
Et ne nous lancez pas sur Ocarina of Time, qui a défini les codes du jeu d’aventure en 3D. Non, vraiment, on doit énormément à Zelda, Link et Shigeru Miyamoto.
Super Mario 64
En parlant de Miyamoto, la tête pensante de Nintendo est à l’origine d’un autre banger incontournable : Super Mario 64. Nous sommes alors aux débuts de la 3D et personne ne sait encore comment gérer une caméra dans un tel type d’espace et encore moins comment faire pour y déplacer un personnage.
Nintendo a compris dès le premier essai et a montré la voie avec Super Mario 64. Si Ocarina of Time est le modèle des jeux d’aventure en 3D, Super Mario 64 est le moule à partir duquel tous les jeux de plateformes en 3D ont été faits. Une trentaine d’années après sa sortie, SM64 est encore joué, speedruné, retourné et ce, chaque jour. Normal, c’est un banger absolu.
Dark Souls
On parie que vous l’aviez vu venir, celui-ci. Certes, sa présence était prévisible… en même temps,l’arrivée de Dark Souls a tout chamboulé. Perfectionnant la recette de Demon’s Souls en la rendant plus digeste et plus cohérente, Dark Souls fait partie de ces jeux qui vous élèvent.
On l’associe injustement à une difficulté extrême et c’est une injustice extrême. Qui est vraiment tombé sous le charme doux-amer vous le dira : on se donne corps et âme à cette aventure pour son ambiance et son level-design.
De mémoire de joueur, AUCUN titre n’égale la conception fabuleusement interconnectée de sa carte. Truffé de raccourcis, d'ascenseurs et d’échelles, Dark Souls nous fait voyager, monter, descendre, revenir sur nos pas dans un monde à la fois immense et logique. Pas besoin de carte, on connaît les lieux par cœur à force de s’y déplacer.
Certes, le jeu n’est pas facile, mais il n’est pas non plus injuste (OK, sauf exception). La mort est d’ailleurs une mécanique directement liée à son lore. Elle n’est pas là pour punir, mais pour discipliner le joueur ; le pousser à apprendre de ses erreurs pour devenir meilleur, plus résilient.
On souhaite à toutes les personnes qui nous lisent de vivre au moins une fois cette expérience pleinement. Expérience qui a par ailleurs fait des émules, car elle a créé le genre “Souls-Like”, ainsi que l’expression usante “Le Dark Souls de X”. Mais pour tout le respect qu’on a pour ses enfants spirituels, que sont Black Myth : Wukong, Lies of P, et Blasphemous… Dark Souls reste et restera à jamais le Dark Souls des Dark Souls.