Resident Evil, les Japonais ne connaissent pas (tous)
Voilà plus de 25 ans que la saga Resident Evil nous fait frissonner. Une licence culte qui a inspiré bien d'autres sagas de survival-horror,de Parasite Eve à Silent Hill en passant par The Evil Within (saga également créée par Shinji Mikami).
Pourtant, si vous voyagez au Japon et que vous parlez de Resident Evil aux fans de jeux vidéo que vous croisez, pas sûr que l'on vous réponde. Et ce ne sera pas à cause de votre japonais approximatif ou de votre accent français en parlant anglais. Au Japon, la saga Resident Evil porte un tout autre nom : Biohazard.
Biohazard devient Resident Evil pour une histoire de droits
Au Japon, Biohazard sort en 1996. Un nom choisi naturellement par Capcom, qui signifie « danger biologique » en français. Mais impossible pour la série de s'exporter en Occident sous la même appellation. Dans une interview accordée à Gamesradar en 2009, Chris Kramer, à l'époque directeur de la communication chez Capcom U.S.A, explique pourquoi Biohazard est devenu Resident Evil.
Capcom Japon nous avait fait savoir que le nom du jeu serait "Biohazard" au Japon, mais j'ai fait remarquer à la personne qui dirigeait le marketing à l'époque qu'il serait pratiquement impossible pour Capcom d'enregistrer ce nom aux États-Unis. Par exemple, j'ai fait remarquer qu'un jeu DOS merdique venait de sortir aux États-Unis et qu'il s'appelait Biohazard (sans parler du groupe de hardcore new-yorkais du même nom) et que nous ne pourrions jamais obtenir la marque. En conséquence, le responsable du marketing a organisé un concours à l'échelle de l'entreprise pour trouver un nouveau nom pour le jeu."
Après de longs pourparlers, le nom de Resident Evil est choisi. Une différence toujours d'actualité. Au Japon, Resident Evil 2 Remake s'appelle Biohazard RE 2, par exemple. Le contenu des éditions japonaises diffère également sur certains opus entre l'Europe et le Japon. Par exemple, Biohazard RE 2 et Biohazard RE 3 existent en deux versions : une censurée et une non censurée, celle à laquelle nous avons le droit chez nous.