Des prix qui augmentent de manière justifiée ?
Souvenez-vous de la polémique, en 2020, lorsque PlayStation annonce que les jeux seront plus chers à l'achat sur PS5. Même si le constructeur justifie cela par des coûts de production en hausse, les joueurs pestent contre cet inflation qui fait mal au portefeuille.
Même chose lorsque PlayStation annonce que les futurs mises à jour de jeux PS4 vers leur version PS5 ne sera plus gratuite, mais coûtera 10€. Des choix qui font du bruit, mais qui dans un sens, peuvent se comprendre. Les jeux vidéo coûtent effectivement bien plus cher à produire. Et les consoles aussi, vu les rumeurs sur le prix de la PS5 Pro.
Shawn Layden, ancien président de Sony America, rappelait il y a peu que les grosses exclusivités PS4 coûtaient plus de 100 millions d’euros à produire et plus de 200 millions de dollars sur PS5. Mais pourquoi créer un jeu vidéo coûte cher ?
Le coût humain, une grande part du budget d'un jeu vidéo
Comme tout entreprise respectable, un studio de jeux vidéo se doit de payer son personnel. Lorsque le développement d'un jeu s'engage, ceux-ci grossissent souvent leurs rangs, comme le prouve cette récente offre d'emploi publiée par Rockstar, par exemple.
Quand on sait que plus de 1 000 personnes ont participé à la création de Red Dead Redemption II (et ses graphismes sublimes), on comprend que les coûts humains représentent une part importante du budget (même si tous les triple A ne mobilisent pas autant de monde, évidemment). Quand de véritables acteurs prêtent leurs traits à un personnage, ce coût peut facilement augmenter aussi. Du coût humain découle forcément un coût matériel (locaux, équipements, etc.).
La pub et les " sponso ", ça coûte cher
N'oublions pas non plus que les technologies complexes - bien plus qu'il y a 20 ans - utilisées pour développer un jeu ont un prix. Quand un studio développe un titre sous l’Unreal Engine d’Epic Games, il doit verser des royalties à l’entreprise si son jeu dépasse le million de chiffre d’affaires. A partir de là, Epic Games s'octroie 5% de royalties sur les revenus générés par l'œuvre.
Part très importante du budget également, les frais marketing. Que ce soit à la télévision, dans les gares, ou encore par des partenariats avec des streamers, les éditeurs alignent souvent les billets pour offrir de la visibilité à leurs jeux. Heureusement pour les joueurs, triple A rime souvent avec jeu de qualité.