FIFA, le jeu le plus rentable d'EA, le jeu le plus critiqué pour ses microtransactions, le jeu dont un mode de jeu ressemble plus à du jeu d'argent qu'à une expérience vidéoludique, serait-il pay-to-win ? C'est la question la plus évidente que l'on vous pose, mais à laquelle on dispose enfin d'une réponse légitime.
Les pros ont été interrogés par Eurogamer en amont d'un tournoi esports : le ePremier League Final qui se tient à Londres. Sur les quarante joueurs participants, certains n'avaient pas que de bonnes choses à dire sur la version actuelle du jeu. La première critique : le lag quand on joue en ligne, qui en fait une expérience radicalement différente de quand on y joue en local. La qualité de l'intelligence artificielle de vos coéquipiers est également vivement critiquée.
Également, le jeu a beaucoup changé depuis un patch majeur controversé. Le souci ? Avant le patch, on pouvait marquer très facilement grâce à un tir en finesse, qui se retrouvait obligatoirement dans la lucarne depuis n'importe quel angle. Depuis le patch du Nouvel An, cette technique est inefficace. Bonne nouvelle me direz-vous ? Non. Les joueurs se sont adaptés à la nouvelle meta et ont trouvé une nouvelle technique imbattable : le El Tornado Cross, qui demande d'avoir un joueur de haut niveau, comme Mbappé ou Cristiano Ronaldo. Une technique qui coûte cher donc. C'est là que commence le problème.
C'est donc surtout par rapport à FUT, FIFA Ultimate Team, que les joueurs se sont défoulés. Pour les pros c'est très simple : FUT est actuellement 100% pay-to-win. Il faut comprendre par là que plus vous dépensez d'argent, plus vous aurez de bons joueurs, ce qui équivaut nécessairement à plus de victoire. Dépenser plus pour gagner plus, c'est la définition même du Pay-to-Win. Un joueur explique même avoir dépensé plusieurs centaines d'euros pour s'assurer une qualification dans un tournois.
Organiser des tournois avec des équipes constituées par le biais d'achats de paquets de cartes aléatoires est fondamentalement problématique et participe à un déséquilibre total de la méta du jeu. Vous n'avez pas de quoi vous acheter des cartes dans FUT ? Laissez tomber, vous ne serez jamais assez bon pour monter le classement.
On vous conseille la lecture intégrale de l'article d'Eurogamer qui vaut franchement le détour, qui sait, ça vous donnera peut-être envie d'arrêter de confier votre smic chaque mois aux exécutifs en cravate d'EA. Qui sait, ça nous évitera peut-être un nouveau Anthem.