Des relents de Guerre froide
Pour Moscou, l'arrivée de Pokémon Go est perçue d'un très mauvais œil. Les responsables du régime, ministre de la communication en tête, craignent que le jeu mobile le plus viral de tous les temps soit en fait un cheval de Troie, conçu par une agence de renseignement étrangère (oui, oui, on parle bien ici de la CIA). Le ministre de la communication ne pense pas bannir l'application mais est convaincu que le jeu a pour but de collecter des vidéos d'espionnage.
L'oeuvre du démon
D'autres membres du gouvernement et du parlement russe ne mâche pas leurs mots. Pour Frants Klintsevich, parlementaire, "le démon est arrivé avec Pokémon Go, et il cherche à détruire notre moralité de l'intérieur". Voilà, très bien. De son côté, le ministère des Situations d'urgence a émis une liste de recommandations afin que les joueurs "ne se déconnectent pas de la réalité".
Un jeu de réalité augmentée à la gloire du régime
Pour autant, le Kremlin n'est pas totalement opposé aux jeux vidéo en réalité augmentée. En effet, d'ici fin août le gouvernement devrait proposer aux moscovites une application plus patriotique que Pokémon Go dans laquelle il sera possible de capturer des personnalités historiques russes comme Pierre le Grand ou Ivan le Terrible. Le jeu ne fonctionnera qu'à Moscou et aura pour but de promouvoir la richesse culturelle de la ville.