Ce n'est pas pour son nom que Nintendo et la justice américaine attaquaient l'homme. Canadien et à la tête de la team Xecuter, il est condamné à 15 millions de dollars en tout pour avoir piraté de nombreuses consoles Nintendo, dont la Switch, et pour avoir distribué ses trouvailles sur internet.
Nintendo vs Bowser : un "fan inconditionnel" lourdement condamné
Si de la prison était requise contre ce monsieur Gary Bowser, c'est qu'il a coûté très cher à Nintendo. L'entreprise japonaise avait en effet intenté plusieurs procès contre celui qui a piraté plusieurs consoles et jeux, dont des titres Switch, avant de les distribuer sur internet. Ces fichiers ".roms" permettaient à ses clients d'acheter des jeux Switch à moindre coût, tandis qu'il proposait aussi des logiciels sources crackés.
- De quoi pousser la justice à en faire un exemple. Lui qui se décrit comme un "joueur vétéran et fan inconditionnel" de jeux vidéo et plus particulièrement de Nintendo, il doit débourser presque 15 millions de dollars.
L'amende est en deux parties, et est passée tout proche de ne coûter que 4.5 millions de dollars. Un premier procès l'avait condamné à cette somme, avant qu'un second (poussé par Nintendo) ne lui coûte 10 millions de plus ! De ce que l'on comprend de la justice américaine, les deux sommes s'ajoutent l'une à l'autre.
La team Xecuter dissoute, le groupe de hackers n'est pas tiré d'affaire
Pour son rôle de leader du groupe Xecuter, spécialisé dans la commercialisation frauduleuse de logiciels et jeux piratés Nintendo, Gary Bowser a donc été tête d'affiche au tribunal. Depuis 2020, cette équipe se vantait en effet d'une "modchip" qui permettait d'ouvrir la Switch et de jouer à des centaines de jeux gratuitement, directement tirés de l'eShop, en la branchant via le port USB-C.
Alors que son jugement n'est pas encore définitif et que la prison ne lui est pas exclue (un juge doit encore statuer sur l'affaire), Nintendo a aussi exigé la suppression de toutes ces données pirates. En plus, les sites et noms de domaine devront être donnés à l'entreprise.
- Dernier coup dur pour ce fan, il est banni de toucher à nouveau un produit Nintendo, ne serait-ce qu'une GameBoy, et de mentionner le nom de l'entreprise en public.
Bref, on savait Nintendo à cheval sur la question de la piraterie, mais il semblerait que les Japonais ne plaisent vraiment pas. L'émulation de la Switch, l'émulation de la GameBoy ou l'émulation de la GameCube sont tout à fait possibles et gratuites, mais les créateurs de ces mods prennent un véritable risque !