Plus grande, plus puissante, mais pas plus endurante. La Nintendo Switch 2 promet un bond technologique par rapport à ses prédécesseurs. Pourtant, son autonomie — entre 2 et 6,5 heures selon les usages — inquiète déjà. Car en 2025, c’est bien sur le terrain de la mobilité que la bataille des consoles portables se joue. Et Nintendo semble y arriver avec un train de retard.
Une autonomie inférieure à celle de la Switch OLED… et comparable au Steam Deck
Difficile à avaler : malgré une batterie identique à celle de la Switch OLED (5220 mAh), la Switch 2 affiche une autonomie plus faible. Là où le modèle OLED tenait entre 4,5 et 9 heures, la nouvelle version tombe à 2 heures sur les jeux les plus gourmands. Le gain de puissance, avec un nouvel écran 1080p à 120 Hz et une puce Nvidia plus véloce, se paie cash en autonomie.
En face, la Steam Deck de Valve ne fait pas beaucoup mieux, avec une endurance annoncée entre 2 et 8 heures selon l’usage. Sauf que le hardware est plus ambitieux : processeur AMD Zen 2, écran tactile 800p, stockage SSD NVMe, compatibilité Steam OS… Pour un gabarit bien plus massif, Valve assume le compromis puissance/autonomie. La Switch 2, elle, vise un public plus large, attaché à la portabilité. Le parallèle est donc moins flatteur.
La ROG Ally et la PlayStation Portal : des alternatives plus tranchées
La ROG Ally d’ASUS, autre concurrente directe, joue clairement dans la cour des PC portables miniatures. Avec une autonomie moyenne de 1,5 à 4 heures selon les jeux, elle affiche, elle aussi, des limites en mobilité. Mais ici encore, la justification technique est claire : écran 120 Hz en Full HD, architecture Ryzen Z1 Extreme, Windows embarqué. On parle d’un vrai PC dans la main, avec toute la liberté que cela implique.
Quant à la PlayStation Portal, elle mise sur le cloud gaming en local (Remote Play via PS5), et n’embarque aucun hardware de calcul. Son autonomie (environ 6-7 heures) n’est donc pas affectée par les contraintes de performance. C’est un autre usage, certes plus limité, mais plus cohérent avec son autonomie.
Au final, Nintendo ne surprend pas. La marque reste fidèle à sa philosophie de compromis : un peu plus de tout, mais jamais jusqu’au bout. En ne repensant pas la capacité de batterie — et sans intégrer de solution de recharge rapide — la Switch 2 échoue à s’aligner sur les attentes de 2025. Elle promet du 1080p fluide, mais pas plus de 3 heures d’autonomie sur des jeux AAA ? Le message est flou, surtout pour une console qui se vend comme “hybride”.
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