On ne plaisante pas avec Nintendo. La firme de Kyoto tient à sa propriété, et fait à ce titre régulièrement les colonnes de la chronique judiciaire. Émulation, fuites diverses, piratages... l'aura et le succès de Big N conduisent fatalement à des comportements inappropriés.
Ces derniers jours, le constructeur japonais était présent sur le territoire français pour remporter un procès important contre Dstorage, dont le site 1fichier.com hébergeait des fichiers de jeux Nintendo piratés. Mais la France n'est pas le seul pays où le piratage de jeux vidéo sévit, et où Big N tape fort. Et ça, le hacker canadien dont nous allons vous raconter l'histoire peut le regretter amèrement.
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Il pirate des jeux Nintendo Switch et finit en prison
En février 2022, Gary Bowser — non, ce n'est pas une blague, c'est son vrai nom — a été jugé coupable par un tribunal de Washington, aux États-Unis, pour sa participation active à un business de "création et vente de logiciels de piratage de consoles, utilisés pour jouer à des jeux Nintendo Switch piratés".
Condamné à 40 mois de prison pour ces faits commis au nom d'une équipe de pirates appelée la Team Xecuter, et pour lequel il lui reproché d'avoir mal acquis près de 320 000 dollars, le hacker devait également s'acquitter d'un accord passé au civil avec Nintendo — devant payer à la firme de Kyoto la coquette somme de 10 millions de dollars.
Depuis, les mois ont passé et Gary Bowser est sur le point de sortir de détention, après avoir purgé une partie de sa peine et fait preuve de bonne conduite. À la veille de son départ, où il attendait d'être transporté à Toronto (Canada) muni d'un tout nouveau passeport, le hacker a pu s'entretenir avec le youtubeur gaming NickMoses05.
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Il doit payer Nintendo jusqu'à la fin de ses jours
Postée sur la plateforme de partage de vidéo, la séquence est assez surréaliste, puisque le son a été capturé sur Android (d'où l'étrange écho que l'on entend tout du long) et que l'on voit le hacker apparaître dans son "uniforme" de détenu.
Au fil de la discussion, Gary Bowser a affirmé que Nintendo était en mesure de lui prendre entre 25 % et 30 % de son « revenu brut mensuel » pour le reste de sa vie professionnelle. Cette mesure, qui s'appliquait déjà en prison, sera toujours en vigueur une fois qu'il sera libre. Autant dire qu'il vivra le restant de ses jours à rembourser Big N.
Si ce destin est bien sombre, il est peut-être encore moins extraordinaire que celui de l'autre personne arrêtée dans cette affaire — le Français Max Louarn, considéré comme le cerveau de l'opération, et qui a toujours réussi à éviter un procès aux États-Unis.
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