À quoi ressemble le joueur moyen en France ? Dans l’imaginaire collectif, on l’associe souvent à un être repoussant, inapte socialement et très casanier. Mais nous ne sommes plus dans les années 90, les joueurs sont loin de ce cliché vieillissant, comme nous le prouve le nouveau baromètre du SELL.
Les joueurs sont des gros consommateurs de bien culturels
On a tous en tête des personnages comme le vendeur de B.D. des Simpsonou Sheldon Cooper, de The Big Bang Theory : des passionnés qui brillent quand il s’agit de parler du domaine qu’ils affectionnent. Mais qui ont énormément de mal à sortir de leur zone de confort.
Et si l’on vous disait qu’en France, le joueur moyen ne ressemble pas vraiment à un perso de sitcom ou de dessin animé ? Si vous ne nous croyez pas, croyez plutôt le SELL, qui vient de publier son rapport annuel.
Rapport dans lequel on apprend que le gamer français est un gros consommateur de biens culturels. Par rapport à la population générale, il se rend plus souvent au cinéma, assiste plus souvent à des concerts, fait même plus de sport. En outre, le jeu vidéo est utilisé comme un outil de sociabilisation. Selon James Rebours, président du SELL :
“En 2024, on joue très souvent pour rejoindre une communauté (31 % chez l’ensemble des joueurs) ou simplement se faire des amis (48 % chez les joueurs enfants).”
Le joueur se diversifie et prend de l’âge
D’ailleurs, on parle de joueur, mais dans l’Hexagone, la moitié des joueurs sont des joueuses (à 49 % pour être précis). Véritable mine d’or, le rapport détaille les habitudes des gamers et gameuses, précise les raisons qui poussent à jouer et quelles plateformes sont les plus plébiscitées (sans surprise, le smartphone est en tête et, oui, ça compte).
Que ressort-il de cette étude ? Tout simplement que jouer est devenu banal. En fait, plus le temps passe, plus le joueur moyen ressemble au Français moyen et c’est une très bonne chose : cela signifie que ce loisir est très aujourd’hui parfaitement accepté socialement. Il est familial et intergénérationnel.
La vision avilissante, débilitante, infantilisante qu’en avait le grand public il y a quelques années semble si lointaine, et c’est tant mieux.