Difficile de nier aujourd'hui l'omniprésence du modèle accès anticipé. La plupart des jeux multijoueurs/survie adoptent désormais ce modèle qui permet aux joueurs de participer au développement d'un titre, que ce soit par leurs commentaires ou par le simple biais de leur financement. Ce mode de développement participatif permet à de nombreux jeux de voir le jour et de proposer la meilleure expérience possible, façonnée par la communauté des joueurs.
Utile et souvent salvateur, le modèle n'est pas sans travers. En effet, plusieurs exemples célèbres, comme DayZ, ont montré les limites d'un système où les joueurs investissent sans avoir aucune garantie en retour. Si PlayerUnknow's Battlegrounds paraît bien loin de décevoir les joueurs, il n'a pas échappé à une polémique liée à son statut de jeu en accès anticipé.
En cause cette fois-ci : les microtransactions. Il y a quelques mois, le jeu a introduit un système de lootbox permettant d'obtenir des objets cosmétiques moyennant une somme d'argent. Si ces éléments n'apportent aucun avantage au gameplay, de nombreux joueurs ont critiqué l'introduction de microtransactions dans un jeu qui n'est pas encore sorti. Une critique qu'avait également reçu Ark : Survival Evolved lorsque les développeurs avaient annoncé l'arrivée d'un DLC avant la sortie du titre complet.
Dans une interview accordée à GamesIndustry, Brendan Greene, papa de PUBG est revenu sur cette décision qui a par ailleurs fait drastiquement chuter la note du jeu sur Steam. S'il regrette que cela ait été déploré par les joueurs, il maintient son opinion sur le fait que ces microtransactions sont essentielles pour assurer le financement du jeu. Si l'on veut bien croire au bien fondé des dires de PlayerUnknown, on doit admettre que le discours paraît plutôt déplacé pour un titre qui vient de passer la barre des 10 millions d'exemplaires. On espère en tout cas que cela accélérera l'arrivée de nouveaux contenus !