Epic Games s’attaque frontalement à la triche dans ses compétitions Fortnite. Le studio a décidé d’intenter une action en justice contre un joueur américain accusé d’avoir utilisé des moyens déloyaux pour remporter des tournois.
Un joueur pro dans la tourmente
Si Epic Games reste discret sur l’identité du joueur, la communauté a rapidement mis un nom sur le coupable présumé : Sebastian "Sabortian" Araujo. Habitué des compétitions Fortnite, il avait enchaîné les bons résultats cette année, accumulant près de 4 000 dollars de gains, selon Liquipedia. Pourtant, ces résultats seraient dus, non pas à son talent, mais à l’utilisation de logiciels de triche.
En particulier des aimbots (visée automatique) et des wallhacks (vision à travers les murs). Le joueur aurait aussi multiplié les comptes pour contourner les systèmes anti-triche. Mais cela n'a visiblement pas été suffisant, et la sanction n’a pas tardé : bannissement immédiat et maintenant, un procès.
Cette semaine, nous avons intenté une action en justice contre un joueur ayant triché dans nos tournois. Ce joueur a utilisé des logiciels et du matériel de triche et a tenté d’échapper à la détection en utilisant plusieurs comptes. Cela n’a pas fonctionné. La triche n’a pas sa place dans Fortnite, et nous faisons tout notre possible pour l’empêcher, y compris en engageant des actions en justice.
Une réponse ferme pour protéger la compétition
Chez Epic Games, l’équité n’est pas un vain mot. Le studio a déjà pris des mesures pour garantir des matchs équilibrés : modifications des mécaniques de jeu, suppression des véhicules jugés trop avantageux en mode classé… Mais avec ce procès, l'éditeur franchit un cap. L’objectif est clair : montrer que la triche n’a pas sa place dans Fortnite, que ce soit pour le fun ou pour les compétitions.
Cette initiative juridique n’est pas une première pour Epic Games. En 2018, le studio avait poursuivi deux YouTubeurs célèbres, Brandon "Golden Modz" Lucas et Colton "Excentric" Conter, pour avoir utilisé et vendu des logiciels de triche. Golden Modz, qui comptait plus de 1,7 million d’abonnés, exploitait également des sites web proposant ces outils illégaux, promus dans ses vidéos.
Si Lucas s’était défendu en se présentant comme "un simple créateur de contenu", le studio ne l’a pas entendu de cette oreille. Il avait réclamé des dommages et intérêts ainsi que le retrait des vidéos incriminées.