Call of Duty sur Playstation, stop ou encore ?
Dans un post de blog rédigé par son président Brad Smith, Microsoft est revenu dans les détails sur l'annonce du rachat d'Activision-Blizzard, l'un des éditeurs les plus imposants du marché. Conclue pour 70 milliards de dollars, la transaction promet une série de gros bouleversements pour les joueurs.
L'interrogation principale du milieu porte évidemment sur le devenir de la licence Call of Duty. La série FPS à succès constitue l'atout majeur du catalogue de l'éditeur, et représente des chiffres de vente colossaux pour toutes les plateformes - notamment la Playstation de Sony.
Bien conscient du flou entourant l'avenir de la franchise, Microsoft a décidé de couper court aux rumeurs. À la question de savoir si les jeux de la licence allaient être distribués sur des plateformes concurrentes de la Xbox comme la PS4 et la PS5, le président du géant américain s'est aligné sur les propos de Phil Spencer, le patron de la branche gaming : "Microsoft continuera de rendre Call of Duty et d'autres titres populaires d'Activision-Blizzard disponibles sur Playstation pendant la durée de tout accord existant avec Activision."
Mais, pour la première fois, Brad Smith a dévoilé que la licence resterait quoiqu'il arrive sur les consoles de Sony : "Nous nous sommes engagés auprès de Sony afin de les rendre disponibles sur Playstation au-delà des accords existants, pour permettre aux fans de Sony de continuer à apprécier les jeux qu'ils aiment. Nous pensons que c'est la meilleure chose à faire pour l'industrie, pour les joueurs et pour notre entreprise."
La stratégie de Microsoft
Si la nouvelle a forcément de quoi réjouir les joueurs Playstation, elle interroge sur les futurs plans de la Xbox. Pourquoi entreprendre un rachat de cette ampleur pour laisser une licence majeure à disposition de sa concurrente ?
Daniel Ahmad, spécialiste des évolutions du marché vidéoludique, prédit que l'objectif poursuivi par Microsoft est d'augmenter la valeur du Game Pass. Le service d'abonnement de Microsoft, qui compte aujourd'hui plus de 25 millions d'abonnés, est en concurrence directe avec le PS Plus de Sony, actuellement plongé dans la tourmente.
La décision de Microsoft accentue la redéfinition des enjeux de la guerre des consoles. Jadis tournée vers une course aux exclusivités, il semble désormais très clair que la compétition entre les géants du secteur sera portée sur la scène des services en ligne.