Après ce premier week-end de bêta officielle de Call of Duty: Black Ops 7, Activision promettait une chasse sans pitié aux tricheurs. L’éditeur annonçait fièrement que « 97 % des tricheurs ont été arrêtés en moins de 30 minutes ».
Mais après un premier week-end de bêta, la réalité est bien différente. Les joueurs témoignent massivement d’une invasion de hack pour avantager certains joueurs, et ce, dès le premier jour de bêta. La promesse d’un jeu “propre” semble déjà s’effondrer.
Une bêta envahie de tricheurs malgré les promesses d’Activision
Tout avait pourtant bien commencé : Black Ops 7 devait marquer un tournant dans la lutte contre la triche grâce à RICOCHET, son anti-cheat maison, et à l’obligation du Secure Boot sur PC. Mais dès les premières heures, les forums se sont remplis de témoignages accablants.
De nombreux joueurs affirment avoir croisé des adversaires dotés d’une précision surhumaine ou capables de voir à travers les murs. « La bêta est injouable, on tombe sur un tricheur à chaque partie », peut-on lire sur X et Reddit. Activision, de son côté, se veut rassurant.
L’équipe RICOCHET affirme que moins de 1 % des tricheurs parviennent à accéder à une partie, et que « 97 % d’entre eux sont stoppés en moins de 30 minutes ». Sauf que sur le terrain, les faits contredisent cette version. Malgré le Secure Boot et le TPM 2.0, les hacks externes ont largement contourné les protections.
— Call of Duty Updates (@CODUpdates) October 5, 2025
Le résultat ? Une bêta polluée et des joueurs frustrés, certains allant jusqu’à migrer vers Battlefield 6, qui cette année se positionne comme un concurrent très sérieux, jugé plus stable et plus “fair-play”.
Pourquoi Call of Duty attire-t-il autant les tricheurs ?
Ce n’est pas nouveau : Call of Duty est depuis toujours un terrain de jeu pour les tricheurs. Mais la série paie aujourd’hui le poids de sa forte communauté et certaines décisions contestées d’Activision. Le SBMM (le système d’équilibrage automatique des parties) pousse certains joueurs à tricher pour ne pas se sentir “bridés”.
Un ras-le-bol général émerge pour des joueurs devant élever à chaque partie leur niveau de jeu, là où certains cherchent juste un peu de distraction dans des games "casuals". Et c'est en bridant toujours plus ses joueurs en proposant du matchmaking compétitifs déguisé que le jeu que Call of Duty crée ses propres tricheurs.
À cela s’ajoute l’évolution des outils de triche : fini les programmes injectés dans le jeu, la tendance est désormais aux logiciels externes, quasi indétectables et faciles à mettre à jour. Et même avec RICOCHET, rien ne semble y faire.
Le système scanne les mouvements suspects, mais ne peut pas aller trop loin dans les données de notre ordinateur pour des raisons de confidentialité. Alors, les tricheurs s’adaptent. Certains se font certes “punir” de façon visible (personnage sans bras, sans dégâts, ou sans parachute), mais pour beaucoup, la fête continue. Les nouvelles méthodes comme la “triche humanisée”, les radars permanents ou la vision à rayons X continuent d’inonder les serveurs.
Un phénomène révélateur quant au futur de la licence
À un mois du lancement, la situation inquiète. Les promesses d’Activision de livrer un Black Ops 7 “propre” paraissent bien fragiles, d’autant que la bêta aurait dû servir de test grandeur nature pour le système anti-triche. Au lieu de cela, elle met surtout en lumière les limites du dispositif et la créativité sans fin des tricheurs.
Activision jure « déployer de nouveaux systèmes et affiner ses protections » d'ici à la sortie, mais les joueurs doutent. Après des années de promesses non tenues, la confiance s’érode. Sans oublier les défauts en de ce Black Ops 7 qui se veut de retour "dans le futur" avec un sound design très mal optimisé et un SBMM toujours plus fort.
Quoi qu’il en soit, si rien ne change rapidement, Black Ops 7 risque bien de rejoindre la liste des jeux boycottés par leurs communautés.