Les vikings ne font pas dans la dentelle, en soi. Qu'à cela ne tienne : Ubisoft a misé sur un opus porté sur la violence. Les héros nordiques de Assassin's Creed Valhalla déchiquettent, tronçonnent, martèlent et poignarde sans vergogne, comme de vrais guerriers dignes de Ragnarok. Trop peu pour les âmes sensibles au Japon, qui ont préféré censurer le jeu avant sa sortie sur l'archipel. A contrario du jeu que nous avons eu entre les mains dès le 10 novembre en Europe, les Japonais ont eu droit à une version bien plus édulcorée du digne successeur d'Odyssey. De quoi en mettre plus d'un en colère, non ? Après tout, la violence fait partie intégrante de la vie des vikings et du dernier Assassin's Creed.
Au Japon, Ubisoft censure Assassin's Creed Valhalla, au grand dam des joueurs
Vous l'avez sûrement remarqué, lors des scènes de combat, vous avez droit à des effluves de sang spectaculaires. Si l'aspect graphique en met plein la vue, il y a là aussi un sens du gameplay. En effet, voir de telles traînées de sang permet au joueur de savoir s'il a bien touché son adversaire. Ces effets ne sont donc pas qu'accessoires et ne font pas que beau dans le décor. On comprend donc aisément pourquoi les joueurs nippons ont piqué une crise face à cette absence de sang. Ça n'est pas uniquement pour satisfaire leurs pulsions sanguinolentes. De son côté, Ubisoft Japan a rappelé dans un billet de blog que cette dure décision ne s'est pas faite sans une réflexion au préalable.
Pour sortir, le jeu devait être validé par l'organisation japonaise de classification des jeux vidéo. À savoir, la CERO (Computer Entertainment Raiting Organisation). Cela étant, il y a bien là deux sons de cloche, puisque la CERO affirme le contraire. D'après elle, elle n'a jamais eu affaire à Ubisoft à ce propos. Sachant que le jeu a déjà l'apposition la plus haute (PEGI 18), la CERO connaissait déjà le caractère violent du jeu. Quoi qu'il en soit, Ubisoft a présenté ses plus plates excuses, faisant état d'un "problème interne" qui serait bientôt résolu. Les Japonais vont-ils donc avoir le droit au bain de sang après un patch correctif ? Affaire à suivre...