Si vous suivez de près ou de loin l'actualité économique de l'industrie du jeu vidéo, vous n'êtes pas sans savoir que le milieu a subi en 2018 un important ralentissement. S'il peut être expliqué par une situation économique globale en crise, il a surtout atteint les gros éditeurs, comme Electronic Arts et Activision-Blizzard.
C'est justement de ce dernier, éditeur de Call of Duty, World of Warcraft, Overwatch et autres Candy Crush dont on parle aujourd'hui. La compagnie a annoncé, peu avant sa conférence aux investisseurs, que près de 800 employés allaient être licenciés, sur les 9000 qui y travaillent actuellement. Un plan de restructuration drastique donc, qui n'a pas manqué d'être vivement critiqué sur les réseaux sociaux, après que des employés ont été aperçus en pleurs sur les locaux.
Si une restructuration de la sorte peut être justifiée lorsqu'une compagnie est en crise, la mauvaise nouvelle a coïncidé avec l'annonce par le PDG Bobby "cette industrie est un fléau grâce à moi seul" Kotick de résultats records pour l'année 2018. En effet, ce ne sont pas moins de deux milliards de bénéfices qui ont été engrangés dans cette année dont les prétendus faibles résultats justifiaient de faire perdre leur emploi à 800 personnes. Une année record dont n'a pas manqué de se vanter Activision-Blizzard, quelques heures après avoir renvoyé près de 10% de son effectif.
Une décision qui risque de nuire à la vie et au bien être de milliers de personnes donc, une fois de plus motivée par un appât du gain ignoble, qui nous rappelle que cette industrie aussi jeune que prospère, doit impérativement se doter de régulations, de syndicats, pour que ce genre de pratiques prédatrices ne puissent plus se reproduire.
On souhaite bon courage à ces employés dans leur recherche d'emploi qui on le souhaite sera aussi courte que possible. On souhaite à Activision-Blizzard de continuer dans la voie des jeux mobiles, et de laisser le jeu vidéo, le vrai, tranquille.