A Plague Tale Innocence : le test du bijou 100% français

Ses premiers trailers datant de 2017 laissent envisager une petite merveille mais c'est aussi au niveau du gameplay que A Plague Tale Innocence cherche à séduire. Un jeu très bien ficelé qui vous plonge dans une ambiance particulière et une atmosphère oppressante.

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© Asobo Studios
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Une belle écriture

Les louanges adressées à Asobo Studio pour la finesse du scénario et l'impact émotionnel sont justifiées. Les personnages principaux sont en effet fins et crédibles, possédants des traits propres. Amicia par exemple, que l'on incarne durant le jeu, est brillamment rendue à travers une motion capture toujours pertinente et un doublage FR très plaisant. Mais les autres personnages ne sont pas en reste, chacun ayant une compétence unique qui va très bien avec leur personnalité et renforçant ainsi la cohérence scénaristique.

La balance entre les phases de jeu et de narration est aussi maîtrisée puisque les cinématiques sont justement dosées. Niveau histoire, on regrettera tout de même la faculté de deux enfants à s'immiscer dans les rangs de l'Inquisition sans trop de problèmes grâce à une IA un peu aux fraises. Autrement, la progression est linéaire mais très bien exécutée et jamais trop prédictible.

À bon chat bon rat

L'intelligence Artificelle est donc toujours un peu à la ramasse mais ce se sont finalement pas les soldats qui représentent la plus grosse menace de A Plague Tale: Innocence. Votre vrai adversaire, c'est l'armée de rat oppressante et qui pourra donner de véritables sursauts et mini-crises ! Heureusement, d'autres énigmes et puzzles viendront calmer le jeu pendant plusieurs phases intéressantes, certaines demandant même de réfléchir pendant de longues minutes.

C'est donc un très bon équilibre de jouabilité que Asobo a instauré, mêlant ainsi infiltrations, combats, énigmes et fuites dans un cocktail vif. Les rats arrivent au chapitre 3 et rompent les quelques redondances du début, permettant au titre de décoller : 9 compétences uniques permettent d'interagir avec vos adversaires, offrant une liberté très appréciable.

Un système de crafting est aussi disponible mais, de notre avis, reste assez anecdotique. Si l'on prête trop d'attention aux améliorations possibles, A Plague Tale devient un collectathon pas franchement fun. Les quelques upgrades sont largement faisables sans se soucier particulièrement du loot donc finalement, on aurait préféré qu'Amicia améliore d'elle même ses armes au cours de cinématiques (un de nos amis est forgeron et aurait pu s'en charger ! ).

Elle est belle, la France

Visuellement, le jeu d'Asobo est à couper le souffle et l'absence d'un mode photo au lancement est regrettable. Les éclairages sont dignes d'un jeu "AAA", les animations sont fluides malgré quelques petits couacs de temps en temps, et les ambiances sont magnifiquement représentées. La caméra peut être un peu capricieuse et rigide et on a eu quelques bugs d'ombres assez dérangeants. À côté de ça, malgré un budget plus limité que d'autres productions, A Plague Tale s'en sort magnifiquement bien.

D'une durée de vie de 10 à 12h, le jeu peine quand même à garder l'excitation du début en vie tout du long. Le rythme est parfois trop lent et une fois la gimmick des rats essoufflée, la seule force des personnages n'est plus assez pour nous maintenir investi. Asobo a tout de même réalisé un coup de maître avec A Plague Tale: Innocence et prouve que le studio peut jouer dans la cour des grands. Pour y rester, il faudra toutefois polir les détails et offrir des enjeux plus importants.

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