Depuis son lancement, A Plague Tale a marqué les esprits avec ses hordes de rats déferlant sur une France médiévale en pleine peste. En deux volets, Innocence et Requiem, Asobo Studio a imposé une ambiance oppressante et un duo de héros aussi fragile qu’attachant. Mais la saga n’est pas qu’un festival de rongeurs : elle brille par un récit sombre et poétique qui pousse à réfléchir. Alors, un troisième opus ? Mais à quoi pourrait ressembler la suite de cette épopée sans Hugo, ni même, peut-être, sans les rats qui ont fait sa renommée ?
Une « Plague Team » en plein recrutement
Les indices se précisent. Depuis juin 2023, les offres d’emploi pleuvent chez Asobo, reconnu comme l'un des fleurons du jeu vidéo français. Et 2024 a vu une avalanche de nouveaux postes publiés pour renforcer la fameuse « Plague Team ». Narration, level design, cinématiques : le studio cherche des talents pour étoffer tous les aspects créatifs de la série. Au menu des recrutements ? Un Narrative Level Designer, un Cinematic Designer et même un Video Game Writer. Clairement, on ne s’encombre pas de ce type de profils pour simplement recycler la formule. Asobo semble prêt à repenser en profondeur l'univers de A Plague Tale.
Kevin Choteau, directeur de la série, l'a avoué à Eurogamer : la fatigue autour des rats et de cette ambiance sombre commence à se faire sentir dans l’équipe. Si A Plague Tale 3 voit le jour, ce sera sous une forme nouvelle. « Sans Hugo, le jeu devra trouver une autre essence, une nouvelle raison de lutter et de survivre », confie-t-il. Mais le bon scénario se fait encore attendre. Tout comme pour The Last of Us 3, il faut LA bonne idée avant d'officialiser la suite.
Une transition nécessaire pour éviter la redondance
La fin de Requiem a laissé un terrain difficile à exploiter : Hugo, avec ses pouvoirs mystiques, ne sera plus là, privant la saga de son élément surnaturel le plus marquant. Amicia devra donc trouver sa place dans un monde hostile, sans son frère ni la mystérieuse connexion aux rats. Ce changement pourrait redéfinir totalement la dynamique du jeu, mais il impose aussi un risque : comment capter l'intérêt des joueurs sans trahir l'essence de la série ?
Si les rats, symboles de terreur et d’oppression, venaient aussi à disparaître, il faudra qu’Asobo redouble de créativité pour surprendre les joueurs sans trahir l’identité de la série. Choteau évoque une transformation profonde, qui implique de trouver de nouveaux thèmes et de nouvelles mécaniques. Dans cette perspective, les rats pourraient bien faire un retour plus discret, sans saturer l’écran.