Difficile de passer à côté d’Henry Cavill ces dernières années. Entre son rôle culte de Superman et son interprétation de Geralt dans The Witcher, l’acteur britannique a su s’imposer sur grand écran. Mais derrière ces personnages emblématiques, Henry Cavill cache une carrière bien plus variée qu’on ne l’imagine. Passionné de jeux vidéo – au point d’avoir failli rater l’appel de Zack Snyder pour Man of Steel à cause d’une partie de World of Warcraft – et adepte du jiu-jitsu brésilien, il choisit souvent des rôles à la fois physiques et marquants. Voici sept films à voir absolument pour (re)découvrir toute l’étendue de son talent.
1. Man of Steel (2013)
Zack Snyder a voulu rompre avec l’image aseptisée du Superman classique. Il a trouvé en Henry Cavill un interprète capable de porter cette relecture, non pas comme une variation, mais comme une refondation. Le personnage, hanté, opaque, traverse le film comme une figure tragique. La performance de l’acteur repose sur une économie de moyens, presque minérale, au service d’un récit de filiation et de sacrifice.
2. Mission: Impossible - Fallout (2018)
Dans un registre plus contemporain, Henry Cavill incarne un antagoniste d’autant plus menaçant qu’il reste énigmatique. August Walker, agent gouvernemental aux méthodes expéditives, incarne une forme de brutalité administrative, froide, méthodique. Loin d’être une simple figure de méchant, il est une réponse brutale à l’idéalisme de Tom Cruise. La séquence de combat dans les toilettes, déjà entrée dans la culture populaire, condense toute la proposition du film : affrontement physique, lisibilité chorégraphique, intensité sèche.
3. The Man from U.N.C.L.E. (2015)
Dans ce pastiche d’espionnage des années 1960, Henry Cavill joue la carte de la distanciation. Napoleon Solo n’est pas un rôle de composition mais de surface — et c’est justement ce qui le rend pertinent. L’acteur y démontre un sens du tempo, de la diction et du rythme qui rompt avec ses rôles plus frontaux. Sans jamais verser dans la caricature, il impose un style d’interprétation rigoureusement calibré, au service d’une mise en scène qui privilégie le cadre au spectaculaire.
4. Enola Holmes (2020)
Dans ce film familial, Henry Cavill joue un Sherlock Holmes bienveillant et protecteur, aux côtés de Millie Bobby Brown qui incarne sa jeune sœur, Enola. Sa prestation apporte une nouvelle dimension au célèbre détective, montrant une facette plus humaine et fraternelle. Le film a été apprécié pour son approche fraîche et moderne du personnage.
5. Immortals (2011)
Péplum esthétisant, parfois excessif, mais qui repose intégralement sur la capacité de l’acteur à incarner une figure archaïque, presque conceptuelle. L’image prime, mais le corps suit.
6. Batman v Superman: L'Aube de la Justice (2016)
Reprenant son rôle de Superman, Cavill se confronte cette fois-ci à Batman, interprété par Ben Affleck. Le film explore les tensions entre les deux super-héros et les questions de responsabilité et de justice. La complexité de son personnage et les dilemmes auxquels il est confronté enrichissent l'intrigue.
7. Justice League (2017) et Zack Snyder's Justice League (2021)
Dans la version cinéma de 2017, Henry Cavill est trahi par le montage comme par les retouches numériques. Sa présence est neutralisée, son jeu réduit à une fonction narrative sans âme. En 2021, la version restaurée par Zack Snyder lui rend enfin son registre : un Superman tragique, spectral, qui prolonge la densité de Man of Steel. Même costume noir, même retenue, même puissance muette. Deux visions opposées, un seul acteur — et un seul qui tient la ligne.
