Les récents changements de "CGU" de l'application WhatsApp ont été très médiatisé. Problème : énormément de fake news sont au menu. Ainsi, Facebook ne pourra pas lire vos conversations, ni lire les numéros de téléphone de vos contacts. Mais force est de constater que des millions d'utilisateurs pensent que si.
Whatsapp et Facebook : quelle différence avec les nouvelles CGU ?
La mise-à-jour devait être effective en février mais face au véritable tollé que la publication des conditions générales d'utilisation a suscité, le tout a été décalé au 15 mai 2021. D'ici là, Whatsapp a pour mission de rassurer ses utilisateurs et s'efforce de communiquer clairement : le quidam utilisant l'app de messagerie ne sera quasiment pas impacté.
La sécurité des échanges reste exactement la même et le chiffrement sera toujours total. Ni Facebook ni Whatsapp ne pourront lire vos conversations ou les archiver d'une quelconque façon. En fait, les changements concernent surtout les comptes Whatsapp Business, version professionnelle de l'appli. Le but est de partager les IP, les noms et/ou les numéros de téléphones associés aux comptes afin de pouvoir développer une entreprise par exemple, en partageant une base de données de clients potentiels.
Dans les faits, si vous avez acheté un produit et que vous faites appel à SAV de la marque sur Whatsapp, désormais :
- le numéro de téléphone
- l'identifiant de votre appareil et de l'utilisateur, même sur la version Whatsapp PC
- les données GPS
- les données de transaction (prix, facture, lieu et date)
Tout ceci sera partagé avec Facebook dans un seul but : vous afficher des publicités ciblées.
Donc, la population utilisant Whatsapp à des fins familiales n'aura aucune différence entre avant et après l'application des nouvelles CGU de Whatsapp. Et ce, sans même mentionner que les Européens sont protégés par la RGPD qui s'assurera que les données privées ne soient jamais communiquées.
Whatsapp n'est pas tout vert : Facebook a déjà exploité illégalement ses données
Cependant, la migration de plus de 25 millions d'utilisateurs vers Telegram et Signal n'est pas pour rien. On note ainsi que Facebook, proprio de Whatsapp depuis plusieurs années, c'est déjà allègrement servi. En 2016, la Commission européenne affirmait par exemple que Facebook avait été très flou sur la collecte des données d'une app à l'autre, permettant d'afficher des publicités plus pertinentes sur les comptes Facebook des utilisateurs de WhatsApp.
Et bien sûr, une telle mise en garde ne s'est soldée par pas grand chose, bien que ce soit totalement illégal (110 millions euros d'amende, soit une semaine de revenus). En fait, notez qu'il y a deux entreprises Whatsapp : une s'occupe de la version Europe, l'autre dans le reste du monde. Et entre les deux, des passations de réglementations s'effectuent, au grand dam des utilisateurs.
Même si globalement, l'Europe protège mieux ses concitoyens que les autres continents, Whatsapp a déjà vu son papa Facebook piocher dans ses données. Toutefois, les données sensibles ne sont absolument pas touchées : numéros de téléphone, contacts, noms, adresse, contenu des messages etc, tout ceci est protégé à 100% et une violation de cette protection ferait grand bruit et serait lourdement puni.
Et n'oubliez pas, si un jour vous vous faites hacker votre compte Facebook : voici la marche à suivre !