Seules 2,3 millions de personnes ont téléchargé l'application officielle StopCovid, malgré un martelage médiatique vantant ses mesures de sécurité. Et si son succès repose logiquement sur la multiplication de ses possesseurs, la Direction Générale de la Santé vient d'admettre un bide complet.
72 cas de contacts à risque détectés
À en croire les experts et le gouvernement, la seconde vague n'est qu'à un pas de se produire en France. Et malgré les mesures radicales concernant le masque dans la rue ou en entreprise, les cas de contamination ne font qu'augmenter. Pourtant... seuls 72 personnes ont été notifiées d'un contact à risque avec quelqu'un de leur entourage à travers l'application StopCovid.
Le secrétaire d'État au Numérique, Cédric O, pensait StopCovid comme "un nouveau geste barrière". On sait aujourd'hui qu'il coûtera bien, bien plus cher qu'un masque pour une fraction de son utilité. 1169 personnes malades ont tout de même joué le jeu en déclarant être positives au coronavirus sur l'application.
Une facture salée qui s'alourdit de mois en mois
Là où le bât blesse, c'est que StopCovid coûte entre 100.000 et 300.000 euros par mois. Cedric O préfère minimiser le prix de revient en mettant en avant les entreprises bénévoles ayant contribué au développement. Alors que Google et Apple avaient proposé plusieurs solutions gratuites de traçage, l'État a choisi le 100% made in France. Résultat : c'est la risée de l'Europe, là où par exemple l'application de traçage Covid de l'Allemagne a déjà touché plus de 10 millions de citoyens.
Plusieurs associations se sont déjà indignées de ce gâchis, pointant du doigt qu'il sera possible de payer un SMIC à 100 personnes pendant un mois, dans une situation économique déjà très précaire en France. Dernier point qui enrage bien des internautes : les "contact tracers", chargés de retracer manuellement les déplacements et contacts des malades, ont eux identifié presque 200.000 contacts à risque ces deux derniers mois... et sont bénévoles.